Le ministre de l'Intérieur décide d'implanter la base avions de la sécurité civile (BASC) à Nîmes-Garons

14 janvier 2013

Communiqué de presse de Manuel Valls, ministre de l'Intérieur - le 14 janvier 2013.


L'implantation de la BASC sur l'aéroport de Marseille Provence ne permet plus de garantir un engagement opérationnel optimal. 50 ans après sa création, elle connait aujourd'hui des difficultés de fonctionnement.

Le développement économique de la plateforme aéroportuaire de Marignane empêche les agrandissements et les rénovations nécessaires. De plus, l'accroissement du trafic commercial gêne l'organisation des opérations de la BASC, et notamment les décollages urgents.

Une mission conduite par l'inspection générale de l'administration (IGA) d'octobre 2011 à mars 2012 a recommandé le déménagement de la BASC, en étudiant trois hypothèses : Istres, Salon-de-Provence et Nîmes-Garons. La mission a recommandé au ministre de l'Intérieur la création d'une grande plateforme de sécurité civile à Nîmes-Garons, rassemblant outre la base avions, le groupement d'hélicoptères de la sécurité civile (déjà présent), une unité militaire de la sécurité civile et un établissement de soutien opérationnel et logistique.

Manuel VALLS, ministre de l'Intérieur, a cependant souhaité qu'une contre-expertise soit réalisée par le ministère de la défense, qui assure la gestion des trois sites. Le site de Salon-de-Provence a ainsi fait l'objet d'un réexamen approfondi. Malgré le soutien des collectivités territoriales, le caractère inondable d'une partie du site, les besoins de l'armée de l'air (notamment pour la formation des élèves pilotes) et l'installation de nouvelles activités sur la plate-forme ont conduit le ministère de la Défense à écarter cette hypothèse.

Dès lors, le ministre de l'Intérieur a arrêté le choix de Nîmes-Garons, qui est apparu comme la meilleure solution, pour réinstaller la base avions de la sécurité civile (BASC).

Cette décision permettra à l'horizon 2016, de préserver la capacité d'action des avions bombardiers d'eau, en leur offrant des infrastructures adaptées au plus près des entreprises chargées de leur maintenance.

En matière de lutte contre les feux de forêts, le site de Nîmes-Garons est au cœur des enjeux, qui vont de Bordeaux à Menton en passant par Perpignan et la Corse et inscrit l'action de la France dans une perspective de coopération européenne renforcée.

La base positionnée à Nîmes-Garons (soit environ 10 minutes de temps de vol depuis Marignane) préserve la stratégie française en matière de lutte contre les feux de forêts. Elle repose sur deux modalités :

  • le guet aérien armé, avec des avions bombardiers d'eau survolant préventivement les zones les plus exposées et prêts à intervenir dès l'éclosion des feux ;
  • le prépositionnement de moyens aériens dans certaines zones particulièrement exposées aux risques (par exemple en Corse, dans les Alpes-Maritimes, dans le Sud-ouest, etc.)

Une attention particulière sera portée à l'accompagnement des personnels et de leurs familles lors de cette opération de relocalisation. Comme pour toute opération de déménagement, l'État mobilisera tous les dispositifs destinés aux agents concernés ; ils comprendront des compensations financières et des aides à l'installation.

La libération du site de la BASC sur l'aéroport de Marseille-Provence facilitera son développement industriel et commercial ainsi que la création d'emplois.

Les représentants du personnel et les élus des territoires concernés ont été informés de cette décision.