M. Gérard Collomb, Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, a présidé, ce matin, la deuxième réunion du « Conseil scientifique de la gendarmerie nationale ».
Installé en avril 2017, le Conseil scientifique de la gendarmerie a pour vocation de confronter les approches sur les sujets scientifiques et technologiques liés à la lutte contre la délinquance. Il porte ainsi une dynamique d’innovation et une volonté d’anticipation, contribuant pleinement aux objectifs de la feuille de route du ministère de l’Intérieur. Il s’appuie sur la haute compétence et l’expertise reconnue de ses membres, personnalités qualifiées, directeurs d’établissements publics à vocation universitaire et scientifique, hauts fonctionnaires et cadres dirigeants de la police et de la gendarmerie nationale.
Outre les services du ministère de l’intérieur, sont notamment représentés au sein du Conseil : la direction générale de l’armement, l’office national d’études et de recherches aérospatiales, la commission nationale de l’informatique et des libertés, la direction générale de la recherche et de l’innovation, le centre national de recherche scientifique, le commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives et l’académie des sciences.
Le Conseil scientifique de la gendarmerie nationale a pu examiner les travaux conduits par le nouvel Observatoire national des sciences et technologies en lien avec la délinquance (ONST), créé par arrêté ministériel le 10 octobre 2017, chargé d’organiser les échanges entre la gendarmerie nationale et ses partenaires scientifiques en matière de recherche académique et de technologies de rupture, d’innovations développées par les gendarmes et d’évaluation de la menace. Hébergé à Pontoise par le pôle judiciaire de la gendarmerie nationale (PJGN), il bénéficie d’un environnement propre aux échanges scientifiques de haut niveau avec l’université de Cergy-Pontoise et de grands centres industriels de recherche. Il s’appuie notamment sur le laboratoire Gend’Lab regroupant des innovateurs de la gendarmerie et du monde civil autour de thématiques variées (exosquelette, véhicule autonome, cybersécurité, objets connectés, etc.).
Par ailleurs, le conseil scientifique s’est vu présenter l’agenda 2022 du plan stratégique de recherche et d’innovation de la gendarmerie nationale (PSRI), qui traduit en opportunités de modernisation technologique les besoins exprimés par nos gendarmes sur le terrain, regroupés par secteur scientifique clé. Cette stratégie vient également planifier les actions de recherche scientifique et d’innovation (R&I), notamment vis-à-vis du cyberespace, investi par la gendarmerie au travers de son réseau de 3 600 enquêteurs « cybergend », coordonné au niveau national par le centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) du service central de renseignement criminel (SCRC).
Différents ateliers venaient concrétiser cette démarche agile et novatrice, présentant des objets, techniques ou applications développés par les gendarmes eux-mêmes, autour de l’empreinte olfactive, de la lutte contre les trafics de véhicules, d’impression 3D ou encore d’analyse décisionnelle et de reconstitution en trois dimensions des scènes de crime.
M. Gérard Collomb, Ministre d’Etat, ministre de l’intérieur, a salué la mobilisation de la gendarmerie, lancée dans une profonde démarche d’avenir, soulignant la nécessité de poursuivre la valorisation des inventions des forces, comme le laboratoire mobile d’analyse génétique et les kits d’extraction mobile d’ADN récemment brevetés par un officier doctorant de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). Enfin, M. Gérard Collomb a rappelé « l’exigence d’agir pour emporter la bataille de l’innovation, pour gagner la guerre technologique qui nous oppose aux criminels et aux délinquants, qu’ils agissent sur le territoire physique ou dans l’espace numérique ».