Budget 2018 de la police et de la gendarmerie nationales

7 octobre 2017

En 2018, le budget des forces de sécurité intérieure (police et gendarmerie) représentera 12,8 Md€, en hausse de 1,4 % par rapport à 2017.


Gérard COLLOMB, ministre d’État, ministre de l’Intérieur a reçu successivement les organisations syndicales représentatives de la police nationale et les représentants des militaires de la gendarmerie nationale pour leur présenter le projet de loi de finances pour 2018. Les représentants des personnels administratifs et techniques de la police et de la gendarmerie nationales, dont le soutien est indispensable à l’activité opérationnelle des forces, étaient également associés à ces rencontres.

En 2018, le budget des forces de sécurité intérieure (police et gendarmerie) représentera 12,8 Md€, en hausse de 1,4 % par rapport à 2017. Les moyens exceptionnels qui avaient été consentis aux forces de sécurité intérieure ces deux dernières années sont donc consolidés et augmentés. Ainsi, par rapport à 2015, le budget 2018 de la sécurité intérieure représente 1 Md€ de crédits supplémentaires, dont 16 % d’augmentation pour les moyens de fonctionnement et d’investissement.

Le ministre d’Etat a présenté aux représentants des personnels ses priorités pour le budget 2018 :

  • l’immobilier, tout d’abord : le budget consacré aux réhabilitations lourdes et construction nouvelles atteint des niveaux historiquement élevés pour les deux forces : 196 M€  (+ 5,4 %) pour la police ; 100 M€ ( + 8,7 %) pour la gendarmerie. L’effort indispensable de réhabilitation des lieux de travail des policiers et gendarmes sera ainsi accentué ;
  • l’investissement dans les équipements ensuite : il atteint, pour chaque force, presque 150 M€, ouvrant ainsi à la remise à niveau des équipements de protection, armes, munitions et véhicules. La mise à niveau technologique passe également par l’acquisition de moyens de communication mobiles pour les forces sur le terrain, rénovant leurs manières de travailler, dans le cadre des programmes de transformation numérique « NEOPOL » et « NEOGEND ».

Les conditions de mise en œuvre du plan de 10 000 recrutements sur cinq ans parmi les forces de sécurité et pour les services de renseignement, ont également été évoquées. Le ministre d’Etat a en particulier insisté sur le fait que pour tenir compte de la durée de formation, ces recrutements seront principalement engagés dès le début du quinquennat (7 000 recrutements supplémentaires d’ici à 2022).

De premiers échanges se sont tenus sur des pistes de réformes qui vont être engagées, dans le cadre défini par la feuille de route du ministère de l’intérieur.

Le ministre D’État salue l’esprit de responsabilité témoigné par  les organisations syndicales représentatives de la police nationale et les représentants des militaires de la gendarmerie nationale à l’occasion de ces échanges : les représentants des forces de sécurité ont en effet témoigné de leur conscience de l’effort consenti par la Nation en termes de moyens alloués, à l’heure où l’Etat s’engage avec rigueur sur le chemin de la maîtrise des finances publiques.