La Guadeloupe, Saint-Barthélémy et Saint-Martin sont confrontés à l’ouragan Irma. Irma est un phénomène cyclonique majeur, de catégorie 5. Des vents de plus de 220 km/h sont attendus, avec des rafales pouvant atteindre 350 km/h, des précipitations de l’ordre de 200 à 300 mm, et une forte houle cyclonique avec des creux de plus de 10 m. Une onde tempête et des pluies diluviennes sont également prévues.
Tous les services de l’Etat sont mobilisés pour assurer la protection de la population. La gravité de la situation appelle à la responsabilité de tous.
- depuis les Antilles : 0800 000 971
- depuis la métropole : 01 82 71 03 37
Après avoir affronté les intempéries et les conséquences du cyclone depuis 4h ce matin (heure locale), les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy sont placées en vigilance grise. Ce niveau n'impose plus le confinement de la population, la circulation et les déplacements restent déconseillés. Les abris cycloniques restent ouverts à tous : liste des abris de Saint-Martin et liste des abris de Saint-Barthélémy
Les personnes qui rejoignent ces centres d’hébergement sont invitées à se munir d’un peu de nourriture, d’eau, de médicaments et de quoi occuper les enfants.
La préfecture diffuse également les conseils à suivre pendant et après le passage de l'ouragan.
Dès ce mardi, la préfecture de la Guadeloupe a décidé la fermeture des établissements scolaires et des crèches, jusqu’au 6 septembre. Les habitations situées sur les côtes basses ou en bord de falaise ont été évacués et il a été demandé à chaque établissement de santé 72 h d’avance en médicaments, nourriture et eau potable et de vérifier le fonctionnement de leurs groupes électrogènes. Mercredi 6 septembre, les administrations publiques resteront fermées et il est conseillé aux entreprises de faire de même.
A 12h ce mercredi heure de Paris, la vigilance rouge en Guadeloupe a été levée. L'île est désormais en vigilance orange pour pluie forte et mer dangereuse, la prudence reste de mise.
La Martinique a elle été placée en vigilance jaune pour vents violents, fortes précipitations et mer dangereuse à la côte.
Les aéroports de Pointe-à-Pitre, de Saint-Martin et de Saint-Barthélémy sont fermés depuis mardi 5 septembre. En début d'après-midi le mercredi, les lignes commerciales ont pu reprendre à l'aéroport de Pointe-à-Pitre. Les gros navires ont quitté les zones dangereuses ou se sont réfugiés dans des baies protégées. A Saint-Barthélémy et Saint-Martin, le réseau de distribution d'eau est coupé. Des coupures d'électricité sont constatées en Martinique.
Dans la soirée de mercredi, accueilli par le ministre de l'Intérieur, le Président de la République s'est rendu au Centre interministériel de Crise, accompagné du Premier ministre et de plusieurs membres du gouvernement. Un état de la situation a été réalisé, en Guadeloupe tout d'abord, où des dégâts matériels sont à déplorer : coupures d'électricité, bâtiments endommagés, axes de circulation coupés.
C'est à Saint-Barthélémy et à Saint-Martin que les conséquences de l'ouragan Irma sont les plus importantes. Les problèmes de liaison et les coupures de communication ne permettent pas pour l'instant de dresser un bilan humain ou matériel. Dans une allocution à la presse, le Président de la République a toutefois évoqué un "bilan dur et cruel". Emmanuel Macron a tenu à saluer la mobilisation de tous les services de l'Etat, sur les territoires touchés et en métropole et a précisé les priorités d'intervention : rétablir les liaisons de communication, effectuer des reconnaissances et assurer les besoins du quotidien, afin de secourir et de mettre à l'abri les blessés, et de garantir un accès pérenne à l'eau potable.
Le Président de la République a annoncé que la mobilisation gouvernementale était totale pour répondre efficacement à cette catastrophe. Une solidarité nationale est engagée, traduite par la mise en place d'un fonds d'urgence et la mise en oeuvre d'un plan de reconstruction.
La ministre des Outre-mer Annick Girardin se rendra dès demain en Guadeloupe avec de nouveaux moyens humains et matériels pour la zone. Le Premier ministre Edouard Philippe se rendra à nouveau au Centre interministériel de Crise dès demain pour établir un nouveau bilan.