Le schéma national du maintien de l’ordre prévoit de fixer un cadre global rénové sur l’emploi des forces de l’ordre et des moyens techniques spécialisés, destiné à adapter et à actualiser la gestion de l’ordre public en France.
Le 2 avril (veille du sommet), plusieurs centaines de manifestants affrontent les forces de l’ordre et détruisent une dizaine d’abribus. Le 4 avril, près de 2 000 casseurs au sein de la manifestation (10 000 participants) se livrent à des exactions. Plusieurs immeubles, dont un hôtel, sont incendiés.
Lors des manifestations contre le barrage de Sivens, un manifestant est accidentellement tué le 26 octobre 2014 suite à un jet de grenade offensive. Cette dernière sera dès lors interdite au maintien de l’ordre.
Débuté avec une première journée nationale d’action le 9 mars 2016, le mouvement de protestation contre la loi travail réunit près de deux millions de personnes au cours de 22 journées nationales d’action organisées entre mars et septembre 2016. Au cours de ces manifestations, 336 membres des forces de l’ordre ont été blessés. Un millier d’interpellations ont été réalisées.
Tout au long du sommet, plusieurs dizaines de milliers de protestataires se sont rassemblés afin d’en perturber le déroulement. Parmi eux, quelques centaines de manifestants, constitués en Black blocs, affrontent les forces de l’ordre avec l’intention délibérée d’attenter à l’intégrité physique des policiers allemands, parmi lesquels on dénombre près de 500 blessés.
Au 1er semestre 2018, afin de rétablir l’état de droit sur la « zone à défendre » installée pour s’opposer au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, 3 000 gendarmes et policiers sont mobilisés. Au cours des affrontements qui se sont déroulés d’avril à juin 2018, 800 engins incendiaires et 50 kg
d’artifices ou d’engins explosifs ont été saisis. 108 gendarmes ont été blessés.
La participation à une manifestation interdite sur la voie publique est désormais punie d’une amende de 4e classe (135 €).
La gestion des foules et de l’ordre public représente un point d’équilibre consistant dans le bon ordre, la sécurité, la salubrité et la tranquillité publics. Il vise à permettre l’exercice des libertés publiques. À ce titre, la liberté de se rassembler ou de manifester fait partie des principes fondamentaux reconnus par la Constitution et les conventions internationales.
Toutefois, les comportements liés à la « nouvelle psychologie des foules » observée ces dernières années, amènent à établir un constat sur l’évolution du maintien de l’ordre, afin d’engager les adaptations nécessaires.
La gestion de l’ordre public a profondément évolué sous l’effet de plusieurs phénomènes récents et concomitants :
Face à ces mutations, le schéma national du maintien de l’ordre prévoit de fixer un cadre global rénové sur l’emploi des forces de l’ordre et des moyens techniques spécialisés, destiné à adapter et à actualiser la gestion de l’ordre public en France.
Il s’inscrit dans le respect des règles juridiques et des contrôles destinés à garantir la légitimité de l’action des forces de l’ordre.
Dans ce contexte, la gestion de l’ordre public, dont la complexité, la technicité et la sensibilité sont reconnues, a considérablement évolué. Cette rénovation se fonde notamment sur quelques principes qui s’articulent avec de nouvelles orientations.
Ces principes sont les suivants :
Séminaire animé par M. Pierre-Henry Brandet, délégué à l’information et à la communication du Ministère de l’Intérieur.
Intervenants :
Intervenants :
En présence de M. Laurent Nunez, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur.
M. Driss Aït Youssef
Président de l’institut Léonard de Vinci
Docteur en droit public, Driss Aït Youssef est depuis 2011 président de l’Institut Léonard de Vinci, centre de formation et établissement d’enseignement supérieur qui forme près de 2 000 personnes par an, notamment des cadres de la sécurité. Il a exercé des responsabilités dans le domaine de la tranquillité publique et la prévention des risques au profit des collectivités territoriales. Docteur en droit et expert des questions de sécurité, il est l’auteur, pour le compte du ministre de l’Intérieur, d’un rapport sur la formation des forces de sécurité publique.
M. Guillaume Biet
Journaliste police-justice à Europe 1
Journaliste à Europe 1 depuis 18 ans, Guillaume Biet est grand reporter au service Police-Justice. Il est spécialiste des questions de sécurité et justice depuis 2005. Sur l’antenne d’Europe 1 et sur le site Europe1.fr, il couvre tout au long de l’année l’actualité des enquêtes judiciaires, les procès, les enjeux de sécurité et l’actualité principale des ministères de l’Intérieur et de la Justice. Diplômé de la 23e session nationale « sécurité et justice » (2011-2012) de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INEHSJ), il est également membre actif de l’Association des Journalistes professionnels de la Sécurité (AJS) et de l’Association de la Presse judiciaire.
M. Georges Brenier
Journaliste spécialiste police-justice de TF1
Journaliste depuis 2006, Georges Brenier est diplômé de l’institut pratique de journalisme. Reporter à RTL pendant 10 ans, il couvre l’actualité des services de police, de gendarmerie et de la justice. Depuis octobre 2015, Georges Brenier est le spécialiste des questions de sécurité et de justice à TF1. Diplômé de de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice en 2014, il est par ailleurs membre de l’association de la presse judiciaire et de l’association des journalistes de la Sécurité.
M. Patrick Bruneteaux
Chercheur en sociologie politique au CNRS
Chercheur en sociologie politique au CNRS et membre du centre de recherches politiques de la Sorbonne depuis 1996, Patrick Bruneteaux a conduit de nombreux travaux sur les questions sociales et la violence sociale. Auteur de nombreux ouvrages et articles, il décrit dans « Maintenir l’ordre » (1996) les mécanismes de pacification de la violence.
Mme Hélène Cazaux-Charles
Directrice de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ)
Ancienne conseillère juridique auprès du ministère de l’intérieur, de la ministre déléguée à la famille puis conseillère pour la Justice auprès du Premier ministre, Hélène Cazaux-Charles est directrice de l’INHESJ depuis le 28 octobre 2016. Elle a également occupé des fonctions en juridiction, à l’inspection générale des services judiciaires et à la délégation interministérielle à la famille.
Olivier Christen
Magistrat, procureur de la République adjoint au parquet de Paris
Ancien conseiller justice du Premier ministre et sous-directeur de la justice pénale spécialisée à la Direction des affaires criminelles et des grâces du Ministère de la justice, Olivier Christen a exercé des fonctions en juridiction et en administration centrale. Depuis avril 2017, il est procureur de la République adjoint au parquet de Paris. Sous l’autorité du procureur de la République de Paris, il y dirige la 1ère division qui traite les procédures relevant de l’action publique générale et, à ce titre, des problématiques judiciaires d’ordre public.
M. Jean-Michel Fauvergue (LREM)
Député de Seine-et-Marne (8e circonscription)
Ancien chef du RAID de 2013 à 2017, Jean-Michel Fauvergue a exercé des responsabilités de direction au sein de la sécurité publique outre-mer et a également dirigé l’office central pour la répression du trafic des migrants irréguliers et l’emploi des étrangers sans titres. Elu député en 2017, il est en particulier le co-auteur du rapport parlementaire « D’un continuum de sécurité vers une sécurité globale ».
M. Jean-Louis Fiamenghi
Préfet honoraire
Ancien chef du RAID et du Service de Protection des Hautes personnalités SPHP, Jean-Louis Fiamenghi a exercé des responsabilités de commandement et de formation d’unités d’interventions en outre-mer et dans le monde entier. Nommé chef de circonscription en Seine et Marne, il est détaché en qualité de responsable sécurité lors de la coupe du monde de football en 1998. Jusqu’en 2012, il est directeur du cabinet du préfet de Police à la préfecture de Police de Paris avant d’être nommé directeur de la sûreté chez VEOLIA et Vice-Président du CDSE.
Olivier Fillieule
Universitaire au CNRS et à l’Université de Lausanne
Sociologue spécialiste des mouvements sociaux, Olivier Fillieule étudie les évolutions du militantisme politique et des théories de l’action collective, notamment des manifestations de rue et de la gestion étatique des conflits sociaux et du maintien de l’ordre public. Il est le coauteur, avec Fabien Jobard, du chapitre consacré au maintien de l’ordre (« Le splendide isolement des forces françaises de maintien de l’ordre ») dans l’ouvrage collectif Police : questions sensibles (dirigé par Jérémie Gauthier et Fabien Jobard, PUF, 2018).
Général d’armée (2S) Jean-Régis Vechambre
Ancien inspecteur général des armées-gendarmerie
Ancien chef du groupement de sécurité et d’intervention de la gendarmerie nationale, le général d’armée (2S) Jean-Régis Vechambre a alterné commandements opérationnels et responsabilités de conception et de direction notamment comme sous-directeur de la Défense et de l’ordre public. A la tête de la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité Est, il dirige la planification des opérations sur BURE et conduit une réflexion sur l’évolution de la doctrine et des moyens au maintien de l’ordre à la suite des événements de SIVENS. Praticien et concepteur de l’engagement de la gendarmerie au maintien de l’ordre, il est spécialiste des questions éthiques et déontologies et intervient régulièrement à l’IHEDN.
M. Hubert Weigel
Préfet honoraire
Hubert Weigel a notamment été directeur central des compagnies républicaines de sécurité (CRS), préfet délégué pour la sécurité et la défense de la zone de défense et de sécurité Sud-Ouest et Secrétaire général adjoint de la COP 21. Il a également été chargé de la formation des préfets en matière d’ordre public et d’animation du renseignement territorial et, plus récemment, a mené une mission sur la sécurité dans les événements culturels.
M. Hans De Vries
Hans De Vries a notamment alterné des commandements opérationnels et des fonctions en état-major régional de la police néerlandaise. Après avoir exercé en 2015 des fonctions de coordinateur national des forces régionales de police en administration centrale, il prend la même année, les fonctions de conseiller du directeur général de la police néerlandaise pour le développement de la police communautaire dont il devient directeur de programme adjoint en 2019.
M. Juan Miguel Martín Cuevas
Juan Miguel Martín Cuevas est inspecteur en chef du corps national de police espagnol, coordonnateur de l’unité III d’intervention de la police espagnole.
M. Michael Sziele
Haut cadre de la police fédérale allemande (Bundespolizei), Michael Sziele est chef du groupement de forces mobiles de la Bundespolizei de Bad Bergzabern.