Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner a annoncé, le 13 novembre, la signature d’une circulaire visant à mieux informer les maires des menaces de radicalisation pesant sur leur commune.
Trois ans jour pour jour après les attentats du 13 novembre 2015, la mobilisation du Gouvernement contre le terrorisme islamiste ne faiblit pas. Malgré le recul certain de Daech, la menace terroriste est toujours élevée : 6 attentats ont été déjoués en 2018. En mai dernier, devant le Congrès des maires de France, Emmanuel Macron demandait que les préfets “échangent” davantage avec les maires sur la présence, dans leur commune, de personnes fichées pour radicalisation identifiées comme les plus à risque. Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, a ainsi signé ce mardi 13 novembre une circulaire renforçant les échanges entre les préfets et les maires en matière de radicalisation.
Au contact et à l’écoute des citoyens, les maires sont au plus près des réalités de terrain. Cependant, ils n'avaient pas connaissance, jusqu’alors, des menaces de radicalisation qui pesaient sur leur commune. Diffusée auprès de l’ensemble des préfets, la circulaire entend faciliter la communication entre les maires et l’État afin de prévenir d’éventuelles menaces. Les élus auront ainsi une meilleure vision des risques encourus lors d’événements.
Appelant à une "transparence totale", le ministre de l’Intérieur souhaite que les maires puissent être informés du traitement des cas qu’ils ont eux-même signalés. Ils doivent pouvoir assurer un suivi car ils "connaissent les situations familiales ou peut sentir des dérives qui mènent à la radicalisation".
Ce souci de transparence s’applique également en matière de recrutement des agents publics, notamment à des postes sensibles (éducateur, employé de crèche…). Les maires seront désormais informés des profils à risque. Ils pourront alors s’adapter aux différentes situations et "prendre des mesures de prévention pour déplacer l'agent et éviter qu'il soit dans un poste exposé, un poste à risque".