Ils analysent, anticipent, surveillent... rien ne leur échappe de la vie d’un département. Les agents des services du renseignement territorial œuvrent dans l’ombre. Mais qui sont-ils ? Comment travaillent-ils et quels sont leurs outils ?
Civique a intégré un service départemental du renseignement territorial (SDRT), composé de trois groupes : « radicalisation », « dérives urbaines » et « économique et social ». Les témoignages, anonymes, relatent ces missions essentielles dans la chaîne du renseignement français.
Textes : Floriane Boillot
Illustrations : Florian Garbay
« Notre travail, c’est de la prévention. Prévoir les troubles à l’ordre public, prévoir les cas de radicalisation ... » Les agents du renseignement territorial (RT) ont un rôle d’anticipation et d’analyse de toutes les thématiques d’un département, de la mouvance de l’islam radical aux salariés s’apprêtant à manifester, en passant par l’état d’esprit qui règne dans un quartier sensible.
Leur but : en informer le préfet et les services centraux pour orienterleur prise de décisions.
Pas d’uniforme ni de brassard Police, pas non plus de procès-verbaux à rédiger ni de réquisitions nécessaires pour obtenir les éléments : « Nous faisons de l’investigation, autrement. En RT, nous sortons du contact voyou-flic. Nous n’avons pas de preuves matérielles, pas d’arguments. Nous devons être malins, trouver la manière de parler et le bon levier ». Ils viennent de la police-secours, de la PJ ou de la BAC, chacun apportant au service sa propre sensibilité : « Un bon agent de renseignement est curieux, disponible, et doit être totalement neutre et impartial. Et puis, surtout, ne pas jouer un rôle. Le renseignement, il faut le faire comme on est ». La rédaction est également un aspect primordial du métier, chaque information faisant l’objet d’un flash ou d’une note. « On intègre ce service parce qu’on aime l’humain, mais aussi parce que l’on aime écrire. Les mots ont un sens dans le renseignement, et le sens d’une phrase peut vite tout changer. De plus, ce que l’on écrit est pris argent comptant, on affirme que des vérités qui ont été recoupées. »
Une grande responsabilité et un vaste programme incombent à ces policiers, qui, loin d’utiliser des procédés colossaux, font avant tout preuve de finesse et de débrouillardise : « Le renseignement territorial, c’est à 80 % des recherches avec internet, les collègues des commissariats et les partenaires, et seulement après viennent les sources, les écoutes et moyens techniques ! »
Le groupe « radicalisation » a pour mission l’évaluation des signalements reçus, le suivi du communautarisme et de la vie des lieux de culte musulman. C’est à la suite des attentats de Charlie Hebdo que ce groupe a vu le jour dans le SDRT visité, tirant à lui une partie des effectifs. Il reçoit des commandes émanant du SCRT ou de la DDSP, concernant des signalements, lieux ou personnes à évaluer.
« Nous faisons de la détection de radicalisation. Nous observons la façon dont certains jeunes se convertissent et nous pouvons les orienter vers des associations ou des imams mandatés. Car l’islam est aussi un phénomène de mode... Du jour au lendemain par exemple, on peut avoir une jeune femme qui porte le voile, des gants, et n’a plus d’activités...ça ne voudra pas dire qu’elle est radicalisée ».
Fondamentalisme, rigorisme, salafisme... la diversité des pratiques fait la complexité du renseignement. « Le salafisme par exemple, c’est l’islam pieux, ça peut être juste un repli identitaire, pas forcément dangereux.
La radicalisation est quelque chose de sectaire et non de religieux. Il s’agit d’une déviance : isolement, pratique à outrance...mais qui ne signifie pas non plus terrorisme. C’est un "terrain favorable" ». Le rôle des agents du RT est donc de placer le « curseur » : la personne est-elle violente ? Craint-on un passage à l’acte ? Y a-t-il un projet de départ en Syrie ? Son réseau est-il douteux ? Chaque semaine tous les dossiers sont évoqués en préfecture pour donner la suite la plus adaptée.
Pour les individus dangereux, le dossier est transféré à la direction départementale de la sécurité intérieure (DDSI).
Comme ce mineur dont l’attrait pour l’État islamique ne transparaissait pas auprès des services sociaux qui l’accompagnaient. Le RT a repéré son activité sur les réseaux sociaux et suite à son évaluation, la DDSI a pris la relève. Il a finalement été interpellé à l’étranger prêt à partir en Syrie : « On sentait bien que le gamin dissimulait quelque chose... ».
« Nous priorisons les profils psychologiquement instables et imprévisibles ». Et ces cas de figure sont nombreux : « Nous avons par exemple le cas d’un homme en hôpital psychiatrique, qui est une éponge à l’actualité. Il a des tendances suicidaires, des idées rigoristes et des contradictions au niveau religieux. Nous continuons à le suivre, car si un jour il sort sans avoir pris ses médicaments et que les actualités évoquent des attentats... » Le RT traite également beaucoup de dossiers de divorce et de garde d’enfant où est évoqué un « soupçon de radicalisation » : « Il faut alors filtrer, discerner le « bluff » du véritable risque ».
Autre sujet de plus en plus sensible : « les returnees », « les individus partis sur zone, qui veulent à présent rentrer en France. Est-ce parce qu’ils n’adhèrent plus à l’idéologie ? Ou pour commettre quelque chose ? On s’y intéresse de près ».
Les agents du RT ont une approche ouverte et humaniste des dossiers : « Nous devenons plus ouverts aux gens car nous connaissons bien le sujet, l’Islam. Nous travaillons avec humilité et nous considérons tous ceux que l’on suit comme des victimes ».
Outils non négligeables des agents du RT, il faut distinguer les partenaires, des sources et contacts, ainsi que le « milieu ouvert » et le « milieu fermé ». « En milieu ouvert, nos relations officielles savent qui nous sommes. En milieu fermé, nous travaillons de façon plus discrète. »
Les premiers partenaires qui apportent de l’information sont les services des polices nationale et municipale, et de la gendarmerie. En gendarmerie d’ailleurs, chaque militaire sur le terrain est considéré comme un maillon de la chaîne du renseignement, et fait remonter des fiches de renseignement simplifiées.
La présence de gendarmes affectés dans les SDRT facilite l’échange. Les partenaires institutionnels peuvent être les associations, les entreprises, les syndicats, les services sociaux, les services publics, l’Éducation nationale, les proviseurs de collèges et lycées, etc. « Nous faisons le lien avec ces gens-là, pour recouper les informations. » Le renseignement pénitentiaire élabore également des listes d’individus pour que le RT engage une surveillance dès leur sortie. Un homme par exemple vient de sortir de prison. Il est fasciné par les armes et la violence, et a menacé les policiers et surveillants pendant son incarcération. « Il n’est pas réellement radicalisé, mais il parle de tuer tout le monde à la kalache ». Ce dossier, vu son caractère dangereux imminent, est confié à la DDSI.
Les sources sont des informateurs qui peuvent être défrayés, rétribués, et sont protégés par une procédure spécifique. « La source, c’est une relation de confiance. On ne se les échange pas entre nous, c’est très personnel. Nous les testons en vérifiant les informations, mais nous savons qu’ils nous testent aussi ! » Si les agents du RT n’aiment pas parler de manipulation, ils s’accordent cependant à relever l’intérêt qu’ils doivent avoir à « utiliser » ces personnes, parfois en toute discrétion pour celles qui ne souhaitent pas être « sourcées » : « J’ai gardé un lien avec une maman qui vit dans un quartier sensible. Je sais qu’elle a un regard intéressant sur tout ce qu’il s’y passe. Je suis un peu devenu son ami. Avec les contacts, on parle de tout, il faut prendre du temps pour obtenir quelque chose. Il y en a qui savent que l’on travaille pour l’État, comme cet homme qui m’appelle régulièrement. »
Les liens entre les policiers et leurs contacts sont un savant mélange de feeling, d’intérêt réciproque, et d’investissement personnel puisque les policiers sont sollicités et, dans les milieux ouverts, souvent invités à des événements comme les ruptures du jeûne. Selon les policiers du RT, « un agent du renseignement a réussi quand il n’a pas besoin d’appeler les contacts pour avoir l’information, mais que ce sont eux qui appellent ! J’ai une source qui à présent n’a plus rien à attendre de moi mais continue de me téléphoner. Il le fait car il ne cautionne pas la radicalisation ».
Enfin, élément capital de la gestion des sources : jamais un nom n’apparaît dans les écrits, et les sources ne sont aucunement divulguées !
« Lors de ma dernière planque, nous avons dû arriver dans l’appartement à 4 heures du matin et repartir 24 heures après, pour ne pas se faire repérer, alors que la surveillance n’avait lieu que de 19 heures à minuit ! Parfois, lorsqu’on utilise le sous-marin, on ne peut pas sortir ni bouger pendant des heures... »
Patience et concentration sont les maîtres-mots d’une surveillance réussie. D’autres anecdotes témoignent du risque de ces missions : « Des jeunes de quartiers ont déjà brûlé une voiture qu’ils croyaient être un sous-marin... ça aurait pu être nous. Une autre fois, un homme gardant un point de deal nous a vu entrer dans un local. Il nous disait : « On vous a grillé ! On va vous brûler ! ». Nous n’avons pas bougé pendant trois heures. Puis des collègues du commissariat ont organisé un contrôle routier devant la cité, ce qui a précipité la fuite des dealeurs et nous avons pu sortir ». Depuis les planques, les policiers prennent des photos et notent les plaques d’immatriculation qui serviront aux dossiers. « Nous veillons particulièrement aux prêches tenus dans certaines mosquées ou salles de prière, mais dans les mosquées, ils savent qu’ils sont écoutés ! »
Les agents du RT effectuent des filatures à pied ou en véhicule, et s’ils scrutent la « taqiya » des jihadistes (art de la dissimulation pour tromper l’ennemi), les policiers misent, eux, sur la discrétion : « Nous nous « désilhouettons » , par exemple avec des accessoires comme des chapeaux, lunettes, béquilles, ou en se promenant avec un sac de course ou... un chihuahua ! »
Les signalements de personnes dont on craint la radicalisation peuvent provenir des partenaires ou du formulaire CNAPR (centre national d’assistance et de prévention de la radicalisation). Le RT reçoit de l’UCLAT les signalements CNAPR correspondant à leur département. La première action effectuée par les agents est de rappeler le signalant et de le rencontrer. Ils enquêtent ensuite sur l’entourage de la personne signalée, son milieu scolaire, professionnel, familial, social. « On essaie de voir qui gravite autour de lui, de déceler des propos haineux ou radicaux... »
Une note d’information est systématiquement rédigée pour le préfet qui décidera du suivi à mettre en place, elle remonte également au SCRT (service central du renseignement territorial) qui a une vision nationale de la thématique. Enfin, le RT pourra engager des surveillances et les moyens techniques comme les « interceptions de sécurité » (écoutes téléphoniques) ou la vidéo-surveillance.
Les entretiens d’évaluation de la radicalisation s’effectuent auprès des personnes signalantes, et permettent au RT de repérer les signaux, décider d’une surveillance et confier si nécessaire le dossier à la DDSI. Des cas de figures diamétralement opposés peuvent s’imposer aux policiers.
J, par exemple, est un jeune homme légèrement déficient mental, ayant fait l’objet d’un signalement par une professionnelle de santé. Elle reçoit un policier du RT, qui se présente comme tel, et lui confie ses doutes : « J’ai commencé à m’inquiéter après les attentats de Charlie Hebdo. J. tenait parfois des propos pro-djihad avant de se réfréner. Il fréquente une mosquée, a un tapis de prière, fait parfois le ramadan. Il a écrit des lettres sur Al Qaida et Daesh, et dit qu’il voulait égorger telle personne, mettre ne bombe au tribunal, ou dans une école. J. n’est pas ancré dans la réalité et est follement influençable. Il a le profil de la victime... Je vous ai contacté car j’ai peur du passage à l’acte ». Le policier questionne tout en restant neutre : « A-t-il des amis ? Des traitements psychologiques ? Quels sont ses horaires ? Ses propos en faveur du djihad ? »
À la fin de l’entretien, le policier se retire en indiquant seulement que leurs échanges sur l’évolution de J. doivent continuer. « J’essayais de ne pas être alarmiste mais ce jeune homme présente tous les signaux. Nous allons travailler sur lui, voir si quelqu’un dans son entourage le tire vers un islam radical violent. Il faut vérifier aussi ce que dit la signalante, et discerner le faux du vrai dans les écrits de J. C’est particulier car c’est un cas psychiatrique, le genre de dossier qui va durer longtemps... »
Autre exemple, celui de X., signalé par sa mère. Elle explique le cas au policier : « Mon fils s’est converti au lycée, il porte une djellaba, ne serre plus la main aux femmes et a enlevé les photos de sa chambre ». L’agent du RT essaie de dédramatiser : « il a rencontré la foi, quoi ! » La mère explique qu’il ne soutient cependant pas les ttentats, « il dit que ce sont des chiens de l’enfer... ». Au bout d’une heure, le policier finira rassurant : « Il a une religion rigoriste, gardez le contact et la discussion avec lui, et n’hésitez pas à me rappeler ». Il décidera de mener des recherches sur X., son lycée, son travail, ses fréquentations... « car il est sur une voie qui pourrait l’amener à la déviance... » Enfin, le RT peut être amené à rencontrer les personnes signalées, lors d’entretiens administratifs : l’individu est convoqué au commissariat, « nous parlons de religion, des amalgames, sans forcément dire qui l’on est. On joue sur la corde sympathique pour obtenir des informations et ça se passe toujours bien ».
« Je veux tout savoir ! Situation actuelle, anciens boulots, études, famille, qualités, défauts ... » Les agents du SDRT conduisent les « enquêtes de moralité », passage obligé pour les candidats reçus aux concours d’ADS, gardien de la paix, cadet de la république, police municipale, des agents administratifs, ou encore les candidatures à l’ordre national du mérite. « J’essaie de voir leur spontanéité, comment ils s’expriment, et me faire une impression générale. Si j’ai un doute sur quelque chose, je pourrai aller chercher plus loin, mais si je ne trouve rien, ce sera toujours au bénéfice des candidats. Nous recevons beaucoup de jeunes qui ont l’avenir devant eux, il ne s’agit donc pas de briser une carrière. On peut faire preuve d’indulgence, mais on le mentionne ». Avant de s’entretenir avec les candidats, les agents du renseignement ont vérifié les fichiers (antécédents judiciaires, personnes recherchées, infractions constatées, délits, etc.)
Le groupe économique et social reçoit des commandes sur des événements liés à l’actualité : mouvements sociaux, rentrée sociale, rentrée scolaire, arrivée de migrants... Sa mission est d’anticiper les éventuels troubles à l’ordre public, en rédigeant des notes qui seront une aide à la décision pour le préfet et le DDSP. Les agents du RT doivent pour cela connaître le fond des dossiers, les réglementations et les états d’esprit : « Nous prenons le pouls d’un événement prévu ou en cours, notre ressenti est très important ». Ils travaillent avec un réseau, en milieu ouvert : « Sur un conflit d’entreprise par exemple, nous recoupons les versions des salariés, dirigeants et syndicats, pour en faire une analyse. Nous adressons des prévisions sur le nombre de participants à une manifestation, les horaires... À la fin de la note nous mettons un commentaire, indiquant notamment si le conflit peut se durcir ou s’il semble se dérouler pacifiquement ».
Les agents sont ensuite présents lors des manifestations pour « prendre la température », projeter la suite des actions et rédiger des « flashs d’ambiance » . Grâce à ce travail, les agents du renseignement contribuent à apaiser les tensions. Leur contact privilégié avec tous les acteurs fait d’eux des médiateurs.
« Notre neutralité nous aide beaucoup. Nos interlocuteurs connaissent notre rôle, notre utilité pour éviter que ça dégénère, et le lien que nous pouvons établir avec le préfet. » Tous les mois, ils réalisent un panorama économique et social du département sur des thématiques très vastes : vie des entreprises, fonction publique, monde rural, mouvements contestataires ultra gauche et droite, culte et religion, nucléaire et environnement ...
Trafic d’arme, de faux papiers, plaque tournante de stupéfiants, économie souterraine... l’une des zones de sécurité prioritaires (ZSP) de ce département donne du fil à retordre au groupe « dérives urbaines » . « Nous anticipons et analysons les événements des quartiers. Lorsqu’il y a un homicide ou une tentative d’homicide, nous essayons de comprendre pourquoi, et les répercussions possibles au sein du secteur. Nous pouvons aussi communiquer des informations à la PJ qui va les judiciariser. » Le travail de renseignement permettra d’anticiper les affrontements et de décider où placer les forces de l’ordre.
Contrairement aux groupes radicalisation ou économique et social, les agents des « dérives urbaines » n’interviennent pas forcément sur commandes mais travaillent d’initiative, et le challenge est de taille ! En effet, à l’Est du département, les nombreuses bandes font la loi dans les quartiers.
Chacune gère son business, son organisation et elles s’affrontent régulièrement dans des règlements de compte ou des guerres de territoire. « J’aime comprendre le fonctionnement d’un quartier, pourquoi ils s’en prennent à telle personne, et analyser. Mais suivre les bandes, c’est compliqué !
Elles ont une capacité à se former très vite, à se déplacer rapidement. Chaque individu est impliqué dans sa bande, c’est une véritable identité. De plus, ils ont des armes lourdes pour assurer la défense du quartier contre les autres bandes, ou pour les cambriolages ou braquages. »
Le RT bénéficie des informations transmises par les polices nationale et municipale, par la RATP, la SNCF, ou encore par les associations... « Les mains courantes du commissariat sont un nid d’informations : noms, évènements du quartier... il est important pour nous d’y avoir accès. » Ils suivent les réseaux sociaux pour tenter de savoir quand les jeunes comptent se réunir. Pénétrer à l’intérieur de ces quartiers et monter des surveillances est particulièrement délicat : « Ici, la police est violemment prise à partie, car elle gène le trafic ! » Alors ils recrutent des sources humaines : « Pour avoir une bonne info, il faut un mec bien implanté dans la bande, qui connaît tout le quartier, et que personne ne soupçonne ».
Le groupe dérives urbaines établit également des « bilans d’ambiance » des quartiers qui recensent les problèmes de chômage, de communautarisme, les statistiques de voitures brûlées... et l’état d’esprit des habitants.
Les SDRT utilisent des fichiers spécifiques :
Pour les visites ministérielles dans un département, le RT travaille à l’élaboration du dispositif en lien avec l’état-major de la DDSP ou du groupement de gendarmerie, en répertoriant tous les éventuels dangers et tensions du secteur, afin que le service d’ordre approprié puisse être mis en place. Les agents effectuent une visite de reconnaissance avec la préfecture et les officiers sécurité du ministre, afin de repérer les cheminements et issues possibles. Pendant la visite, les agents font de la surveillance visuelle : « Nous sommes dans l’entourage, en deuxième rideau de protection après le service de la protection ».
Les agents du renseignement territorial reçoivent une formation sur différentes thématiques :