Les sites de Montluçon, Tulle et Beynes ont accueilli en août dernier respectivement 250, 80 et 220 stagiaires.
Ces citoyens volontaires ont suivi pendant 15 jours une formation professionnelle, de plus de 100 heures, au terme de laquelle ils peuvent être utilisés en renfort temporaire d’unité d’active sur le terrain ou dans des structures de commandement. L’accent a été mis sur les gestes techniques d’intervention, l’accueil, la circulation routière et le tir, en complément de cours théoriques sur la police administrative ou judiciaire, la déontologie…
Sur le site de Beynes (78), bien que les 17-25 ans soient majoritaires - avec une grande majorité d’étudiants -, on retrouve aussi une assistante sociale, une mère de trois enfants, un chef d’entreprise… avec une proportion de 40 % de femmes. Cette diversité de profils exige des 40 formateurs (officiers et sous-officiers) un grand sens de la pédagogie. 25 d’entre eux sont des réservistes.
Le chef d’escadron Jean-Yves Chevallier, directeur de cabinet en collectivité territoriale et directeur de stage sur le site de Beynes, regrette quand même « certaines réticences chez les employeurs du privé à libérer leur personnel volontaire pour ce stage ».
À l’issue des examens de fin stage, 173 réservistes formés à Beynes ont signé un contrat d’engagement initial d’un an, prolongeable et renouvelable de trois ou cinq ans. Ils complèteront leur formation en unité d’affectation et passeront l’examen d’agent de police judiciaire adjoint (APJA).
En 2017, la formation sera renforcée. D’une durée totale de 30 jours, elle intégrera directement le module APJA. Le réserviste disposera à l’issue d’une carte professionnelle lui permettant ainsi d’accéder aux applications métier.
« J’étais intéressée depuis longtemps par la réserve opérationnelle de la gendarmerie. Après les événements de cet été, j’ai décidé de franchir le pas ».
« Une fois à la retraite, il était normal pour moi de transmettre aux jeunes qui rejoignent la réserve mon expérience en gendarmerie départementale. La réserve a besoin de gens d’expérience pour être vraiment opérationnelle ».
« Employé dans une société de transports, j’ai décidé de prolonger mon engagement associatif en effectuant des missions de sécurité routière avec la Police nationale ».
« En tant qu’ancien policier, j’accomplis une mission de réserviste pour laquelle mes compétences en matière de police judiciaire et ma connaissance de l’institution sont appréciées ».