Les gendarmes du Doubs face à une délinquance multiforme

Les gendarmes du Doubs face à une délinquance multiforme
1 avril 2016

La Gendarmerie nationale dans le Doubs, c’est 550 militaires répartis en trois compagnies, mais aussi un escadron départemental de sécurité routière et une division des opérations, qui assurent à la fois des missions régionales et départementales.


« Il est très difficile de dresser une typologie de la délinquance dans le Doubs, annonce le colonel Jean-Marie Grimal, commandant en second de la région Franche-Comté et du groupement départemental du Doubs. À Besançon et sa périphérie, nous constatons en premier lieu une délinquance d’appropriation avec beaucoup de cambriolages, des violences intra familiales et aux personnes dans le secteur de Montbéliard, et des problématiques de délinquance routière  dans le Hauts-Doubs, autour de Pontarlier. »

En parallèle des sujets qui font l’actualité : radicalisation, état d’urgence ou encore vigipirate, pour lesquels la gendarmerie du Doubs se mobilise, « s’ajoutent toutes les autres contingences : plan anti-hold- up dans les grandes surfaces, sécurisation de points sensibles, lieux de rassemblement, gestion des six sites Seveso situés dans la zone de compétence de la gendarmerie, sites d’importance vitale », énumère le colonel Grimal.

Richard Wawrzyniak

Priorité sécurité

La sécurité routière progresse dans le Doubs, et ce n’est pas un hasard mais bien le fruit d’initiatives ciblées ! Les GLIR, groupes de lutte contre l’insécurité routière, ont été créés en 2015 et agissent ponctuellement sur les axes à forte accidentologie : « Pendant une période donnée, on met un maximum de gendarmes sur l’axe choisi, comme la RN 57, la route départementale 437 ou l’A36, pour prévenir et sanctionner les comportements déviants  », explique le major Eric Bruckert, commandant adjoint de l’escadron départemental de sécurité routière (EDSR) du Doubs. « Le principe est de réunir des unités qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble : EDSR, brigades territoriales, réservistes », ajoute le lieutenant-colonel Dominique Wanecque, chef de la division des opérations de la région de gendarmerie de Franche-Comté. Les contrôles déterminés et renforcés d’alcoolémie, de vitesse et de produits stupéfiants ont permis de diviser par deux le nombre de tués sur les routes en 2015.

Contrôles routiers

À la barrière de péage pleine voie de Saint-Maurice sur l’A36, gendarmes de l’EDSR et réservistes procèdent à un contrôle de flux. « Dans le cadre des réquisitions relatives à l’état d’urgence, nous sommes en mesure d’étendre le contrôle d’identité à l’ensemble des passagers du véhicule, et de faire ouvrir les coffres ou chargement », indique le lieutenant colonel Wanecque. Les gendarmes se relaient avec la douane et la PAF pour occuper un créneau de contrôle le plus large possible. Le terminal embarqué permet de passer les pièces d’identités directement au fichier des personnes recherchées ou au fichier des véhicules volés. « Parfois, nos actions sont étoffées avec plus de personnels et du matériel permettant de dissuader les usagers de la route de commettre des refus d’obtempérer », ajoute le Major Bruckert avant de conclure que « l’opinion publique est actuellement favorable. à nos actions. Les gens contrôlés savent que c’est pour la sécurité de tous et coopèrent ».

Floriane Boillot