Les relations avec le Pakistan s'intensifient

Les relations avec le Pakistan s'intensifient
10 décembre 2010

Quatre délégations pakistanaises ont été reçues au ministère de l'Intérieur cette année.


De la sécurité à l'organisation des élections, en passant par l'organisation territoriale et les missions des préfets, de nombreux sujets ont été abordés.

Les relations entre la fonction publique pakistanaise et le ministère de l'Intérieur français se sont intensifiées depuis un an.

Si les deux pays entendent renforcer la coopération en matière de sécurité, et plus particulièrement dans les domaines de la lutte contre le terrorisme et de la lutte contre l'immigration clandestine, les hauts fonctionnaires pakistanais souhaitent également que s'ouvre une ère d'échanges entre les responsables des administrations des deux pays. En dépit des différences entre les deux systèmes administratifs – droit romain côté français et influence anglo-saxonne au Pakistan –, il existe une proximité étonnante pour ce qui est de l'administration territoriale ; l'expérience française peut donc être riche d'enseignements pour les Pakistanais et réciproquement.

En octobre 2009, une délégation de neuf hauts fonctionnaires pakistanais, en formation à la National School of Public Policy de Lahore, l'ENA pakistanaise, a été reçue place Beauvau. Dirigée par Madame Seemi Waheed, membre de la direction de l'école, la délégation a rencontré Jean-Martin Jaspers, directeur du CHEMI (Centre des Hautes Études du Ministère de l'Intérieur) , et Anne Azam-Pradeilles, directrice de projet auprès du secrétaire général pour la coopération internationale.

Cette visite leur a permis de mieux comprendre l'organisation territoriale de la France, ainsi que les modalités de gouvernance territoriale et de mise en oeuvre des politiques publiques. Ce premier contact au ministère a été suivi début 2010 d'une seconde visite qui pourrait déboucher sur une institutionnalisation des relations.

En avril dernier, c'était au tour du secrétaire général du ministère de l'Intérieur pakistanais, Qamar Zaman Chaudhry, de se rendre en France. Il a rencontré Jacques Mignaux, directeur de la Gendarmerie nationale , Bernard Squarcini, directeur central du renseignement intérieur , ainsi que les responsables de l'UCLAT (Unité de Coordination de la Lutte Anti-Terroriste), du SPHP (Service de Protection des Hautes Personnalités) et du GIGN (Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale) pour évoquer les questions de terrorisme et de protection des personnalités.

Il a été reçu par Henri-Michel Comet, secrétaire général du ministère de l'Intérieur. Les échanges ont porté sur l'organisation territoriale, assez proche dans les deux pays, la haute fonction publique et les questions de sécurité par le prisme de l'administration territoriale.

Les deux secrétaires généraux ont souhaité approfondir cette relation. Qamar Zaman Chaudhry a ainsi convié Henri-Michel Comet au Pakistan dans les prochains mois.

Cette rencontre est loin d'être symbolique pour les responsables pakistanais, confie Henri-Michel Comet, le Pakistan réfléchit actuellement à réforme de son administration territoriale et le modèle français avec un ministère de l'Intérieur responsable à la fois de l'organisation territoriale et de la sécurité du territoire les intéresse au plus haut point.

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Cette rencontre est loin d'être symbolique pour les responsables pakistanais, confie Henri-Michel Comet, le Pakistan réfléchit actuellement à réforme de son administration territoriale et le modèle français avec un ministère de l'Intérieur responsable à la fois de l'organisation territoriale et de la sécurité du territoire les intéresse au plus haut point.

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La dernière rencontre franco-pakistanaise s'est déroulée en juillet. Souhaitant connaître l'expérience française en matière d'organisation des élections, les membres d'une commission électorale pakistanaise ont rencontré Xavier Peneau, adjoint au directeur de la modernisation et de l'action territoriale. Le Pakistan étudie notamment les différentes solutions qui permettent d'éviter la fraude lors des scrutins. Dans ce contexte, le secrétariat général travaille au suivi de cette coopération bilatérale prometteuse.