Le ministère de l’Intérieur est un partenaire majeur du Tour de France.
Il intervient pour que cette épreuve mondialement connue se déroule dans de bonnes conditions de sécurité pour tous, grâce à l’engagement de l’ensemble de ses services territoriaux (préfectures, sous-préfectures, Police et Gendarmerie nationales, Sécurité civile) mobilisés pour accompagner cet événement sportif populaire.
Pour l’édition 2020 et compte tenu du contexte sanitaire, les préfectures sont plus que jamais engagées pour mettre en œuvre toutes les mesures sanitaires permettant le bon déroulement de la course jusqu’à son terme.
Les préfectures des départements concernés ont été consultées avant la signature de l’arrêté ministériel portant autorisation du Tour de France cycliste et ont été destinataires d’une circulaire fixant les conditions de passage de cette épreuve sportive en termes de police de la circulation et de sécurité du public. Chaque préfet prend un arrêté pour déterminer sur le territoire de sa compétence les conditions de passage du Tour de France : l’usage privatif de la voie publique qui va en résulter, l’emplacement du public et la mise en place de tribunes ainsi que le survol de la course.
C’est au préfet et à ses services que revient la mission de coordonner les services de l’État et des collectivités territoriales dans le département (forces de l’ordre, services d’incendie et de secours, directions départementales des territoires, directions interrégionales des routes, conseils généraux, mairies, etc.). Chaque préfecture déclenche son centre opérationnel départemental (COD) permettant de rassembler dans un même lieu tous ces acteurs et de piloter la coordination des services pour le bon déroulement de cet événement.
Cette année, l’enjeu de la sécurité sanitaire est important et les préfectures devront prendre les mesures nécessaires pour réduire les risques sanitaires, en fonction de l’évolution épidémique : respect strict de la jauge des 5 000 personnes sur les sites départs et arrivées grâce à un comptage par les contrôleurs du Tour de France, aucun rassemblement de plus de 5 000 personnes en un lieu donné sur le parcours autorisé, respect du port du masque sur tous les sites départs et arrivées ainsi que sur l’ensemble du parcours pour toutes les personnes de 11 ans et plus, en complémentarité des mesures très restrictives mises en place par l’organisateur dans le cadre du protocole COVID (baisse du nombre de suiveurs, bulles sanitaires hermétiques, politique de tests de dépistage obligatoires pour obtenir une accréditation,…). Les préfets pourront également adapter les conditions de présence des spectateurs en fonction de la situation épidémiologique de leur département, notamment pour les départements à circulation active du virus, en limitant la jauge de public voire en interdisant la présence des spectateurs dans certaines zones (devant les podiums protocolaires de départ et d'arrivée et sur la ligne de départ fictive par exemple). Des mesures spécifiques plus restrictives ont par exemple été prises à Nice, ville de départ du Tour, eu égard à la forte circulation du virus dans le département des Alpes-Maritimes.
Par ailleurs, chaque année, un membre du corps préfectoral coordonne durant les 3 semaines de la course les dispositifs de sécurité mis en place dans chaque département traversé par l’épreuve. Ce « sous-préfet du Tour » est positionné au sein de l’organisation du Tour de France et assure le lien entre l’organisateur et tous les services du ministère de l’Intérieur, forces de l’ordre et de sécurité, secours, préfectures ou sous-préfectures traversées. Il travaille pour l’État et organise l’important dispositif de sécurité sur l’ensemble du parcours. Cette année Alexandre Piton, sous-préfet, assure cette mission.
Les sapeurs-pompiers des services d’incendie et de secours sont mobilisés pour assurer la sécurité du public assistant au Tour de France, mais aussi celle des coureurs et des participants de la caravane publicitaire, en lien avec l’organisateur de l’épreuve. Chaque étape est un rassemblement important avec ce qu’il comporte de risque de mouvements de foule, de chutes de cyclistes ou d’accidents sur la voie publique lors du passage de la caravane, ainsi que des phénomènes climatiques localisés et parfois violents nécessitant la mise en sécurité du public.
Les hélicoptères EC145 rouge et jaune de la Sécurité civile, les célèbres « Dragon » sont aussi en alerte et prêts à décoller pour secourir ou intervenir pour toute mission d’urgence qui nécessiterait leur concours sur le tracé de la course.
Au total, plus de 19 000 sapeurs-pompiers, femmes et hommes, volontaires, professionnels et militaires, qui sont mobilisés et déployés sur l’ensemble du parcours.
Un officier de sapeurs-pompiers, le lieutenant-colonel Luc Mahler, assure le lien avec les sapeurs-pompiers départementaux et les autorités locales afin de favoriser la remontée immédiate d’information liée à l’évènement auprès du Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises (COGIC).
Mis à la disposition de l’organisateur par la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), sous la responsabilité d’un commissaire général de l’organisation, 7 sapeurs-pompiers volontaires et professionnels sont répartis sur les deux zones techniques de départ et d’arrivée pour s’assurer de la sécurité des installations, prodiguer des conseils et prévenir tout risque éventuel, et accueillir les secours extérieurs le cas échéant.
Enfin, dans le cadre de la promotion du volontariat et des missions de tous les sapeurs-pompiers de France, une équipe de 7 représentants de la Fédération nationale est intégrée à la caravane publicitaire du Tour.
La Gendarmerie nationale, en charge de la sécurité du Tour de France depuis 1903, est le partenaire incontournable et historique du Tour de France depuis la première édition.
Au total, 14 000 gendarmes départementaux, gendarmes mobiles, élèves-gendarmes et réservistes permettent aux spectateurs de suivre le Tour en toute sécurité. L’escadron motocycliste de la Garde républicaine a en charge la sécurité de la course, de la caravane publicitaire et des véhicules suiveurs. Le GIGN renforce la sécurisation du Tour. Les équipes cynophiles de recherche d’explosifs sur personne en mouvement sont également mises en place pour sécuriser les sites départ et arrivée de chaque étape. En complément, les hélicoptères de la Gendarmerie nationale assurent, au quotidien, des missions de sécurité aéronautique et d’appui au dispositif au sol. Les brigades territoriales compétentes sur l’itinéraire, ainsi que des unités spécialisées, sont impliquées en matière d’enquête judiciaire.
Ces différentes unités bénéficient d’un renfort de la réserve opérationnelle, du commandement des écoles de la Gendarmerie nationale et de 21 escadrons de gendarmerie mobile qui, au grès du parcours, renforcent la gendarmerie départementale pour sécuriser la Grande Boucle. Un escadron de gendarmerie mobile est par ailleurs dédié à la sécurisation des sites départ/arrivée en zone gendarmerie ainsi que 80 gendarmes mobiles qui suivent l’ensemble du Tour sécurisant les infrastructures.
Un officier de la Direction générale de la Gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Joël Scherer pour cette édition 2020, conseille les organisateurs pour les questions de sécurité, et assure, au sein du dispositif de sécurisation de l’épreuve, la liaison avec les unités territorialement compétentes.
Comme chaque année, l'Association des Maires de France s'associe à la gendarmerie pour participer à l'opération "Témoins de sécurité". Cette opération se déroule dans des communes traversées par le Tour, préalablement identifiées et volontaires, pour sensibiliser les spectateurs aux bons comportements à adopter au moment du passage de la course.
La Police nationale effectue des missions d’encadrement, de prévention et de contrôle sur le parcours du Tour de France. Sur les départs, parcours et arrivées, les policiers participent à la surveillance et à la protection des installations techniques, des sites d’hébergement et plus précisément des établissements qui accueillent les coureurs. Des policiers habilités et équipés peuvent également prodiguer les premiers secours en cas de nécessité. La Police nationale donne également des conseils de sécurité et de prudence tout au long des étapes.
Le commissaire Christophe Urien, chef de la mission police sur le Tour de France, représente la Police nationale de façon permanente au sein du centre de coordination de la course et, comme précurseur, se rend dès le début de la journée sur l’arrivée. Il assure, avec les 3 véhicules de police, une présence sur le village départ/parking caravane ainsi qu’une mission de liaison et d’interface entre l’organisation et les circonscriptions locales de police en cas de difficultés sur le parcours, ou autres événements. Sur la route du Tour, ils assurent la sécurité au sein de la caravane et font appliquer des règles particulières du Code de la route spécifique à ce « stade mobile ». Leur priorité se porte avant tout vers le public, pour assurer la sécurisation le temps du passage de la caravane et ils peuvent immédiatement intervenir si un incident se produit au bord des routes.
Au total, 6 000 policiers sont répartis sur l’ensemble des étapes pour la sécurité de tous. Deux compagnies de CRS dédiées sécurisent le Tour de France, sur les zones de départ et d’arrivée, les parkings des équipes. La prise de plainte à la suite de vols, dégradations diverses, …, est effectuée auprès des commissariats locaux à disposition du public.