La Sécurité routière, la Direction générale de la Santé et l’Ordre national des pharmaciens lancent une campagne d’information sur les risques liés à la prise de médicaments sur la conduite de véhicules.
En France 3,4% des accidents mortels de la route sont liés à une prise de médicaments, et dans la moitié des cas, les traitements en cause sont des benzodiazépines (anxiolytiques ou somnifères), consommés par plus de 11 millions de personnes dans l’hexagone [ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament), rapport sur la consommation des benzodiazépines en France publié en janvier 2014].
Dans ce contexte, et alors que paraissait en mars 2017 un arrêté du ministère chargé de la Santé modifiant la liste des médicaments présentant des risques pour la conduite automobile , Emmanuel Barbe, Délégué interministériel à la Sécurité routière, Benoît Vallet, Directeur général de la Santé (DGS) et Isabelle Adenot, Président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) ont signé ce mercredi 22 mars 2017, une convention visant à renforcer la sensibilisation du grand public aux effets des médicaments sur la conduite de véhicules.
La signature de cette convention s’accompagne d’une action de sensibilisation inédite dans les pharmacies de France où un kit de communication sera mis à la disposition des pharmaciens pour sensibiliser le public. Ce kit, qui comprend une affiche, un film d’animation pédagogique, un dépliant et une fiche mémo pour les pharmaciens, rappelle la signification des trois pictogrammes de couleur jaune, orange et rouge apposés sur les boîtes des médicaments pouvant présenter des risques pour la conduite.
La signature de cette convention découle de la décision du Comité interministériel de la Sécurité routière du 2 octobre 2015 de « conduire une évaluation des médicaments mis sur le marché depuis la dernière évaluation de 2008 mais aussi des anciens en raison de nouvelles utilisations, par rapport aux risques liés à la conduite d'un véhicule, et conduire une campagne de sensibilisation auprès du grand public. »
La convention engage pendant trois ans, jusqu’en février 2020, le ministère des Affaires sociales et de la Santé, le ministère de l’Intérieur et l’Ordre national des pharmaciens à mieux faire connaître aux conducteurs les risques liés à la prise de certains médicaments.
Communiqué de presse de la sécurité routière en date du 23 mars 2017