Communiqué de presse de M. Bernard Cazeneuve du mardi 28 juillet 2015
Samuel Pisar, inlassable militant de la mémoire, nous a quittés au terme d’une vie marquée par les stigmates du siècle écoulé et par la conscience inquiète de la précarité du monde.
Déporté à l’âge de 13 ans dans les camps de la mort nazis, il trouva alors en lui le courage de tenir tête à l’horreur de la Shoah en scellant avec lui-même, selon ses propres mots, un « pacte de survie » qui lui permit de s’évader de la « marche de la mort » vers Dachau. Même au cœur de l’enfer, jamais Samuel Pisar ne s’abandonna au désespoir. Jamais il ne renonça à se battre pour la vie et pour la liberté.
Il vécut jusqu’à hier avec le même acharnement qu’il avait mis à survivre pendant la guerre, n’ayant de cesse d’alerter les plus jeunes générations sur les dangers qui, comme il le disait lui-même, étaient toujours susceptibles de « détruire leur monde », comme ils avaient jadis détruit le sien.
Face à la résurgence des haines, du racisme, de l’antisémitisme, le message de Samuel Pilar, ami indéfectible de la France, reste le nôtre. A sa famille et à ses proches, j’adresse mes pensées les plus émues et mes sincères condoléances.