Cybersécurité : la stratégie du ministère de l'Intérieur

Photo de Bernard Cazeneuve au FIC 2016
25 janvier 2016

Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, s'est rendu au forum international de la cybersécurité qui a lieu à Lille les 25 et 26 janvier 2016.


Pour la 3e année consécutive, le ministère de l'Intérieur est partenaire de cet événement, qui s'impose comme rendez-vous incontournable pour tous les acteurs de la cybersécurité.

Cybersécurité : la stratégie du ministère de l’Intérieur

L’action du ministère s’inscrit dans la stratégie nationale pour la sécurité du numérique. Annoncée le 16 octobre 2015 par le Premier ministre, celle-ci dispose : « la France développe un usage du cyberespace conforme à ses valeurs et qui protège la vie numérique de ses citoyens. Elle accroît sa lutte contre la cybercriminalité et l’assistance aux victimes d’actes de cyber malveillance ».

Sous le pilotage du préfet chargé de la lutte contre les cybermenaces, la mise en œuvre du plan d’actions ministériel vise à atteindre les 3 objectifs stratégiques suivants :

  • Mieux anticiper le phénomène cyber criminel et accompagner les victimes de cyber malveillance

Le ministère de l’Intérieur s’attache à améliorer l’accueil des victimes de cyber malveillance, en s’impliquant dans la démarche interministérielle d’accompagnement de ces victimes, notamment les particuliers et les petites et moyennes entreprises, et en mobilisant les réseaux territoriaux de l’État ainsi que les acteurs privés.

  • Mieux dialoguer avec les acteurs cyber

La filière des industries de sécurité est, par définition, un acteur majeur de la lutte contre les cybermenaces. Le ministère de l’intérieur soutient les nombreuses entreprises qui contribuent à la sécurité numérique et qui développent des solutions innovantes pour la France, mais aussi à la conquête des autres marchés.

Le groupe de contact permanent mis en place avec les grands acteurs de l’Internet après les attentats du début 2015 a démontré l’intérêt d’un travail commun approfondi.

  • Adapter le cadre juridique national et international

L’année 2015 a vu la mise en œuvre de la loi de programmation militaire du 18 décembre 2013 et de la loi du 13 novembre 2014 autorisant le blocage et le déréférencement de sites hébergeant des contenus illicites, ainsi que celle des lois du 24 juillet 2015 relative au renseignement et du 20 novembre 2015 relative à l’état d’urgence, autant de textes contenant des dispositions visant à adapter notre droit à la lutte contre les cybermenaces.

En outre, la dimension transfrontière des cybermenaces impose de définir les mécanismes d’entraide judiciaire les mieux adaptés à l’obtention de la preuve numérique de la part de nos partenaires étrangers : ainsi, après la récente extension de la possibilité pour les enquêteurs d’intervenir sous pseudonyme aux fins d’identifier puis d’interpeller des criminels, l’adoption d’un nouveau critère de compétence territoriale devrait permettre à la justice française de connaître des faits de cybermalveillance commis en dehors du territoire national, dès lors que la victime réside en France.

Pour en savoir plus, consultez le plan d’action ministériel

Retrouvez le discours du ministre au FIC du 26 janvier 2016