Vendredi 30 octobre, lors de son déplacement à Rouen, le ministre de l'Intérieur a annoncé un plan de renforcement des équipements des Brigades Anti-criminalité (BAC) de la Police nationale et des Pelotons de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie (PSIG).
En 2016, un plan de renforcement des équipements des Brigades Anti-criminalité (BAC) de la Police nationale et des Pelotons de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie (PSIG) va être mis en place. Il repose sur trois axes : la formation des personnels, la dotation de moyens supplémentaires, et une nouvelle doctrine d'action.
I. A partir de 2016, le recrutement de personnels sera renforcé et la formation améliorée avec une professionnalisation plus poussée, notamment à travers la formation continue et de plus nombreuses mises en situation.
Afin de s'adapter aux situations stressantes et délicates qu'affrontent tous les jours ces hommes et ces femmes, un module spécifique consacré à la déontologie de l'interpellation va être mis en place.
II. La BAC et les PSIG vont bénéficier de crédits supplémentaires afin d'améliorer leurs matériels : 10 millions d'euros pour le parc automobile et 6,6 millions pour les équipements.
Les unités bénéficieront d'une meilleure protection individuelle (protège-épaules, protège-tibias, gilets porte plaques balistiques, casque pare-balles), d'armes plus modernes (bâtons de protection télescopique, pistolets à impulsion électrique, armes longues avec dispositif d'aide à la visée), et de dispositifs de transmission plus efficaces.
Afin d'assurer leur sécurité, ils seront également dotés d'un dispositif de géolocalisation.
III. Enfin, une nouvelle doctrine d'action et d'intervention va permettre à ces unités d'intervenir plus rapidement en renforts des premières patrouilles engagées.
La création de 150 PSIG renforcés – dits « Sabre » – s'intègrent dans le cadre du Plan et de la doctrine spécifique d'intervention qu'a développée la gendarmerie pour faire face à tout type de crise. Ces unités seront disposées dans les zones les plus exposées aux troubles graves à l'ordre public.
Au total, en 2016, ce seront 1 632 effectifs supplémentaires qui viendront renforcer les forces de sécurité, dont 1 078 postes créés dans la police et 554 dans la gendarmerie.
Alors que 13.000 emplois avaient été détruits jusqu'en 2012, 3 900 ont été recréés dans la mission « sécurités ».
De plus, la modernisation technologique va se poursuivre avec 27,2 M€ consacrés à l'unification des plateformes de réception des appels d'urgence, et au renforcement des infrastructures et des applications fondamentales, comme la plateforme de signalement PHAROS.
La Brigade Anti-Criminalité, créée en 1994, est un service spécialisé de la Police Nationale.
Afin d'y entrer, les policiers doivent être gardien de la paix depuis au moins deux ans et passer des épreuves physiques, psychotechniques, ainsi qu'un entretien.
La BAC locale est répartie par circonscription de sécurité publique et patrouille sur plusieurs communes ou sur un arrondissement dans les grandes villes.
La BAC départementale est répartie par direction départementale de sécurité publique et a pour compétence la totalité du département, à l'exclusion des zones attribuées à la gendarmerie.
Les policiers de la BAC ne travaillent jamais en effectif inférieur à trois et circulent souvent dans des voitures banalisées.
Le rôle principal de la Brigade Anti-Criminalité est le maintien de l'ordre et l'intervention face aux violences urbaines.
Elle est aujourd'hui spécialisée dans les zones de sécurité prioritaires (ZSP).
La BAC assure ainsi plusieurs types de missions :
Les Pelotons de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie (PSIG) sont des unités spécialisées de la Gendarmerie nationale française.
Ils appuient l'action des communautés de brigades (COB) et des brigades territoriales autonomes (BTA) dans la lutte contre la délinquance de proximité, et sont prioritairement engagés dans les secteurs et les périodes les plus sensibles, notamment nocturnes.
Ils sont sélectionnés sur la base du volontariat et suivent un entraînement particulier.
Ils sont recrutés parmi les sous-officiers des unités de gendarmerie départementale ou mobile ainsi que de la garde républicaine.
Les PSIG sont chargés de la surveillance générale, de la recherche de renseignement et du flagrant délit, ainsi que la police de la route, la priorité étant donnée à la présence sur le terrain.
Ils interviennent également en renfort aux unités territoriales pour tout événement troublant l'ordre public et, ponctuellement, sur des missions de police judiciaire ou de sûreté.