Déplacement du ministre de l'Intérieur à Toulouse
A l'occasion de son déplacement à Toulouse le jeudi 18 mars 2015, Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, a rencontré plusieurs membres de la communauté éducative, de l'école primaire à l'université. Il était accompagné de la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem.
Après avoir assisté à un cours d'instruction civique consacré à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme d'une classe de CM1-CM2, ils ont assisté à deux présentations à la préfecture de région à Toulouse.
Un diplôme universitaire "religions, liberté religieuse et laïcité"
L'idée d'une formation supérieure à la laïcité avait vu le jour après les attentats de mars 2012 à Toulouse et Montauban. Elle était portée par le Ceser (Conseil économique social environnemental régional) Midi-Pyrénées. L'initiative, qui ressemble à une formation du même type dispensée à Lyon, a été travaillée plusieurs mois avec la préfecture et l'université entre autres.
La volonté de mettre en place cette formation s'est faîte plus forte ces derniers mois et le président de l'université, Bruno Sire, a présenté le projet aux ministres ce jour à Toulouse.
Cette formation, qui prend la forme d'un diplôme universitaire intitulé "religions, liberté religieuse et laïcité", est destinée aux "agents des administrations (éducatives, hospitalières, pénitentiaires, territoriales,...) mais aussi à un public beaucoup plus large.
Une charte de la Fraternité
Au lendemain des tueries de mars 2012, l’État avait demandé aux représentants des différents cultes de travailler à la rédaction d'un texte qui deviendrait une charte de la fraternité.
Trois ans plus tard, le texte est prêt et sera signé ce vendredi 18 mars par Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur et Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale.
Ce texte réaffirme l'attachement des différentes religions et communautés aux valeurs de la République et notamment à la laïcité. Il réfute la récupération de la religion pour justifier la violence et les crimes extrémistes.
Dénonçant toute forme de violence, la charte de la fraternité s'attache à lutter contre le racisme, l'intolérance, l'exclusion, la discrimination, quelle que soit les formes qu'ils prennent. Symbole de paix, la charte veut rapprocher les communautés et rappeler que toute vie est sacrée.
Signée à Toulouse, 3 ans après les attentats qui avaient fait 7 morts dont des enfants, et quelques semaines après les attentats de Paris, ce texte porte une symbolique très forte.