Le ministre de l'Intérieur s'est rendu samedi à Lunel où cinq personnes avaient été interpellées fin janvier dans le cadre d'une enquête sur une filière jihadiste en Syrie.
Lunel, ville d'où plus d'une dizaine de jeunes gens âgés de 18 à 30 ans sont également partis combattre en Syrie depuis octobre.
Bernard Cazeneuve a réaffirmé "la très grande fermeté du gouvernement" face au terrorisme, décrivant la "tragédie" de cette petite ville de l'Hérault et le départ de jeunes "animés par un leurre, la violence".
"Aussi longtemps que ce gouvernement agira, il n'y aura aucun sanctuaire pour les terroristes en France" a-t-il déclaré avec la plus grande fermeté, un mois jour pour jour après l'attaque ayant visé Charlie Hebdo à Paris et l'assassinat de douze personnes.
"Nous avons la conviction que la République est forte de son unité, de ses valeurs et des moyens que nous donnons", a-t-il insisté, accompagné de la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville.
Le ministre a également rendu hommage au policier tué le 7 janvier à Paris lors de l'attaque contre Charlie Hebdo. "La communauté musulmane de Lunel veut vivre dans la concorde et dans la paix. Je n'oublierai jamais la dignité de la famille d'Ahmed Merabet, j'ai vu une famille fière de ses origines, fière de celui qu'elle avait perdu". "Je n'oublierai jamais le visage de ce policier qui est tombé, tué à bout portant par des barbares qui ont dévoyé leur religion parce qu'ils en ignoraient tout", a-t-il poursuivi.
En réponse aux quelques habitants de la ville l'ayant interpellé, Bernard Cazeneuve a répondu "Il faut beaucoup de fermeté dans la lutte contre le terrorisme". "L'islam de France est en très grande majorité un islam de tolérance. (...) Il nous faut rappeler ces valeurs, et l'amour de ces valeurs. Il faut le dire aux plus petits", a-t-il conclu, en désignant l'enfant dans les bras de sa mère.