Manuel Valls a réuni le vendredi 02 octobre 2015, en présence de Bernard Cazeneuve, de Christiane Taubira, de Marisol Touraine et d'Alain Vidalies, un Comité interministériel de la sécurité routière.
A cette occasion, il est revenu sur la hausse de la mortalité routière et a fait le bilan de 19 des 26 mesures de lutte contre l'insécurité routière déployées dès janvier 2015.
En effet, après douze années de baisse continue, la mortalité routière a augmenté de 3,5% en 2014 : 3 384 personnes ont perdu la vie sur les routes de France, soit 116 de plus qu’en 2013, selon les données de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR).
Depuis le début de l’année 2015, cette mauvaise tendance ne s’est pas infléchie.
Sur les huit premiers mois de l’année, le nombre de personnes tuées est en augmentation de 4,6% par rapport à la même période de l’année précédente, ce qui signifie 99 vies de plus fauchées dans un accident de la route. Des chiffres synonymes de vies brisées pour des dizaines de milliers de personnes.
Un relâchement des comportements des usagers de la route est notamment mis en avant par les experts de l’ONISR pour expliquer la reprise à la hausse de la mortalité routière.
Face à un bilan préoccupant, le Gouvernement a immédiatement réagi. Le 26 janvier dernier, le ministre de l’Intérieur Bernard CAZENEUVE présentait au Premier ministre un plan d’urgence de 26 mesures pour la sécurité routière, dont 19 ont déjà été mises en œuvre.
Ces 26 mesures s’attaquaient à des sujets aussi différents que la lutte contre les dangers du téléphone en conduisant (interdiction des oreillettes et écouteurs en conduisant depuis le 1 er juillet), que l’alcool au volant pour les conducteurs novices (leur alcoolémie maximale est fixée à 0,2 g/l depuis le 1 er juillet également), ou que les excès de vitesse (avec par exemple l’inauguration d’un nouveau type de radar, le radar autonome).
Cet été, le Premier ministre, Manuel VALLS, en appelait à la mobilisation, à la prise de conscience de chacun, et annonçait la tenue prochaine d’un Comité interministériel de la sécurité routière (CISR).
Cet engagement est tenu. Le Premier ministre a réuni autour de lui les ministres les plus concernés pour adopter un plan d’action interministériel en faveur de la sécurité routière particulièrement ambitieux, qui concernera l’ensemble des Français, mais aussi les conducteurs étrangers qui empruntent notre réseau routier.
Le Premier ministre réaffirme ainsi la totale détermination de son Gouvernement à protéger, par tous les moyens, tous les usagers de la route, dans tous leurs déplacements routiers, avec le véhicule de leur choix.
Les grands chapitres de cette nouvelle étape pour la sécurité routière sont au nombre de quatre. Ils englobent à la fois une plus grande fermeté face à des comportements inacceptables, tout en affirmant une approche nouvelle du déplacement routier, qui doit tenir compte des nouvelles technologies mais aussi répondre aux aspirations légitimes des Français en matière d’acceptabilité et d’égalité devant la règle.
Ces grands titres du CISR renvoient à 22 mesures fortes comprenant une refonte de la stratégie radar ou la protection des usagers vulnérables.
A ces 22 mesures principales s’ajoutent 33 mesures complémentaires, essentiellement structurelles et d’organisation, également validées par le CISR.
L’objectif fixé reste bien de descendre en-dessous des 2 000 personnes tuées sur nos routes en 2020. Il ne pourra être tenu que si deux éléments indissociables sont réunis : la responsabilité des conducteurs et l’action déterminée des pouvoirs publics.