Un trafic d'êtres humains démantelé
Par délégation du directeur général de la Police nationale, la DCPAF est chargée de la coordination nationale des dix centres de coopération policière et douanière (CCPD). Leur rôle est de faciliter les échanges d'information sur les frontières terrestres de la France métropolitaine. Les contacts privilégiés au sein de ces structures entre policiers, gendarmes et douaniers italiens et français permettent des actions rapides face à une délinquance transfrontalière très organisée.
C'est ainsi que dernièrement, le CCPD de Modane (frontière Italienne) a procédé à l'interpellation, en flagrant délit, d'auteurs de trafic international d'êtres humains.
Le 2 février au matin, un minibus immatriculé en Roumanie, dans lequel se trouvaient huit jeunes femmes et deux accompagnateurs était intercepté à la frontière Italo-slovène de Fernetti.
Les policiers italiens se rendaient compte que l'un des deux accompagnateurs était fiché Schengen et qu'une mise en attention discrète était sollicitée par un service de police judiciaire français, dans le cadre d‘une enquête pour proxénétisme aggravé. L'individu était soupçonné d'être impliqué dans un réseau de traites des être humains en bande organisée en vue de prostitution.
Le groupe enquêteur de policiers français était immédiatement contacté et, grâce aux informations fournies, se rendait immédiatement au poste frontière de Vintimille pour prendre en filature le véhicule avant de l'intercepter au moment de sa tentative de passage à la frontière espagnole du Boulou, matérialisant ainsi le trafic international d'êtres humains.
Les huit jeunes femmes victimes ont été laissées libres tandis que les deux accompagnateurs roumains, récidivistes en la matière, ont été déférés devant le Parquet puis placés sous mandat de dépôt d'un juge d'instruction perpignanais et écroués en maison d'arrêt.