Mercredi 20 avril 2011, les ministres de l'intérieur, de la justice et de la santé se sont réunis place Beauvau afin de signer avec les représentants des professions de santé un protocole destiné à garantir leur sécurité dans l'exercice de leur profession.
Claude Guéant a souligné qu'il y avait quelque choses de profondément inadmissible à s'attaquer à celles et ceux qui ont vocation à secourir, aider et soigner. Comme ses collègues du Gouvernement, il a rappelé que la protection des personnels de santé était un enjeu essentiel pour garantir un service de santé universel sur l'ensemble du territoire.
Le protocole national pour la sécurité des professions de santé permet de développer, au cas par cas, des solutions sur-mesure pour chaque type de situation.
Comme l'a rappelé Claude Guéant, il fera l'objet d'une déclinaison territoriale en liaison étroite avec les délégations territoriales des agences régionales de santé, les relais professionnels, les préfets, les forces de sécurité et les procureurs.
En outre, des interlocuteurs dédiés aux professions de santé seront désignés au sein des différents commissariats de police et brigades de gendarmerie.
Parallèlement, le ministre a annoncé qu'un guide pratique serait diffusé dès le mois de mai prochain afin de donner aux professionnels de santé les bons réflexes pour améliorer la sécurité de leur cabinet, de leurs déplacements ou de leurs visites à domicile.
Les mesures recensées dans le protocole national visent à améliorer très concrètement et très rapidement la sécurité des professionnels de santé :
Enfin, Claude Guéant a insisté sur la nécessité de porter plainte systématiquement en cas de malveillance ou de violence en soulignant que c'est la plainte qui déclenche l'enquête et rend possible les poursuites judiciaires. Considérant l'utilité publique des professions de santé, le ministre a rappelé qu'il était possible, dans leur cas, de procéder à des prises de plainte sur rendez-vous ou à domicile.
La signature du protocole national pour la protection des professions de santé s'inscrit dans une démarche pragmatique et républicaine : pragmatique, car elle va permettre d'améliorer concrètement et rapidement les conditions de travail des professionnels de santé, mais aussi républicaine, car elle constitue un maillon essentiel dans la lutte contre l'apparition de zone de non soin et, donc, dans la défense de la cohésion sociale de notre pays.