Candidature d'Annecy pour les jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2018

14 février 2011

Vendredi 11 février 2011, Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration s'est rendu en Savoie pour défendre le volet sécurité de la candidature d'Annecy aux Jeux Olympiques et paralympiques d'hiver de 2018.


Rappelant un "passé riche en termes d'évènements sportifs", citant notamment les Jeux Olympiques d'hiver de Grenoble en 1968 et d'Albertville en 1992, le ministre de l'intérieur a insisté sur l'implication de la France qui "a toujours donné le meilleur d'elle-même pour réussir l'organisation des compétitions internationales majeures dont elle a eu la charge".

Evoquant la "grande fête du sport" que constituent les Jeux Olympiques, qu'il a qualifiés de "compétition passionnée dans un esprit fraternel", Brice Hortefeux a souligné que "cette fête ne peut se dérouler dans un esprit de convivialité et de sérénité sans qu'une sécurité parfaitement maîtrisée n'y soit assurée". Et d'insister :  

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Garantir cette sécurité sans porter atteinte à l'ambiance festive et conviviale des Jeux, c'est toute l'ambition de la France, pour Annecy, en 2018. En deux mots : une sécurité absolue et efficace. 

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Une sécurité efficace reposant sur une unité de commandement intégrant l'Etat et le comité d'organisation.

Pour les Jeux d'Annecy, très concrètement, une chaîne de commandement à trois niveaux sera établie :

1) A l'échelon national, d'abord, le centre stratégique de sécurité olympique placé directement sous mon autorité, définira la stratégie de la sécurité pour les jeux. Le comité d'organisation y sera naturellement représenté.

2) Au niveau départemental ou plutôt, en l'espèce, au niveau interdépartemental, le préfet de Haute Savoie, Philippe Derumigny, représentant territorial de l'Etat, sera désigné comme coordonnateur. Il dirigera, en phase opérationnelle, le "centre de commandement de la sécurité olympique". Le directeur général et le directeur de la sécurité du comité d'organisation y seront présents ou représentés. J'ajoute que ce préfet sera assisté, dès la phase de planification et jusqu'à la phase de bilan, d'un haut fonctionnaire olympique, nommé par le président de la République.

3) Enfin, sur le plan local, les noyaux et les sites disposeront d'un centre de commandement dirigé par un fonctionnaire d'Etat de haut niveau, placé sous l'autorité du préfet.

Plus de 15 000 hommes et femmes pour assurer la sécurité des Jeux d'Annecy

Le Premier ministre, François Fillon, s'est engagé à garantir le financement des dispositifs opérationnels dans un triple objectif :

  • assurer la sécurité et la sûreté des sites olympiques et de tous les lieux publics ;
  • garantir des services médicaux de santé et de secours ;
  • déployer les services douaniers et d'immigration.

Plus de 15 000 hommes et femmes chargés de la sécurité pourront être, ainsi, déployés afin de gérer toutes les dimensions de l'événement, de jour comme de nuit, mais aussi de parer à toute éventualité, d'affronter toute situation imprévue qui pourraient survenir : 9 400 policiers et gendarmes, 1 300 sapeurs-pompiers, 1 000 militaires, 2 250 personnels de la sécurité privée, 300 secouristes, ainsi que plus de 800 volontaires. A ce jour, l'évaluation budgétaire est de l'ordre de 500 millions d'euros pour les dépenses en personnels et en équipements.

Une sécurité renforcée par une collaboration avec la Suisse et l'Italie

Brice Hortefeux a évoqué les partenariats entretenus avec les autorités suisses et italiennes, avec lesquelles des relations de travail sont quotidiennement établies. Preuve de cette anticipation, le conseil d'Etat de la République et du Canton de Genève, en Suisse, s'est, d'ores et déjà, engagé à prendre

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toutes les mesures nécessaires, en totale collaboration avec les autorités françaises, pour assurer un déroulement pacifique et ordonné des Jeux Olympiques et Paralympiques.

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En raison de leur sensibilité politique nationale et internationale et de la diversité des acteurs et des moyens engagés, le plus souvent dans un contexte de forte pression médiatique, les grands événements requièrent, pour leur organisation et leur conduite, un savoir-faire particulier que la France possède.

La reconnaissance par le CIO du statut d'Annecy comme ville candidate a témoigné de l'excellence de son dossier. Au-delà d'une organisation rigoureuse, méthodique et professionnelle, il y a aussi, a souligné Brice Hortefeux une "formidable envie" : celle de voir la ville d'Annecy, celle de voir la France recevoir une compétition sportive, mondiale, festive et conviviale dans des sites sûrs et accueillants.