J'ai une mission, une préoccupation qui est simple, qui est claire : c'est d'assurer de la meilleure manière la protection, la tranquillité, la sécurité de nos concitoyens
a déclaré le ministre.
Interrogé sur les rumeurs de fermeture des deux compagnies de CRS à Sainte-Foy-lès-Lyon et à Marseille, Brice Hortefeux a tenu à remettre les choses au point :
C'est sur la base de ce constat que le ministre de l'intérieur a décidé d'"engager une concertation, un dialogue avec les organisations syndicales". Concrètement, le directeur général de la police a reçu lundi des organisations syndicales, avant que le ministre les reçoive à son tour dans la soirée. Après avoir écouté leurs arguments, Brice Hortefeux a décidé d'affecter l'équivalent de deux compagnies, c'est-à-dire 280 policiers, en sécurité publique mais sans prononcer la dissolution de deux compagnies spécifiques.
Vantant le dialogue, la concertation et l'efficacité, le ministre a mis en avant deux aspects :
Questionné sur la disparition de Laetitia Perrais, qu'il a qualifiée de « drame épouvantable, abominable », Brice Hortefeux a adressé une pensée pour la famille et les proches de la victime. Il a rendu hommage à la "très grande réactivité" et à la "très grande efficacité" de la police qui a interpellé en quelques heures à peine un suspect. Le ministre a également rappelé qu'en France, le nombre d'homicides est en "constante diminution" et que dans plus de 9 cas sur 10 les meurtriers sont identifiés, interpellés et condamnés.
S'agissant de l'existence de dysfonctionnements dans la chaine pénale, le ministre a indiqué qu'"il semblerait que oui", tout en insistant sur l'utilisation du conditionnel, dans l'attente des conclusions des enquêtes d'inspection lancées par le ministère de la justice et celui de l'intérieur. En revanche, Brice Hortefeux a prévenu : "s'il y a eu des dysfonctionnements, si ceux-ci sont avérés à la suite de ces enquêtes et de cette inspection, il y aura bien évidemment des sanctions administratives".
Parallèlement, le ministre est revenu sur les sept décisions prises, la veille, avec Michel Mercier, garde des Sceaux et ministre de la justice, et notamment sur la création d'un office national. L'idée derrière ce dispositif est de "travailler ensemble" - ministère de l'intérieur, ministère de la justice, ministère de la santé - pour pouvoir "repérer, anticiper, suivre plus efficacement" les délinquants les plus graves. Une autre mesure est l'inscription immédiate d'un délinquant au fichier des personnes recherchées lorsqu'il ne répond pas à ses obligations judiciaires. Pour Brice Hortefeux,
nous n'avons pas besoin de cathédrale législative. Il n'y a pas besoin de nouvelles lois. Il faut appliquer des mesures.