Suites du match PSG-OM, réunion au ministère de l'intérieur

2 mars 2010

A la suite des incidents inacceptables entre supporters du PSG, le dimanche 28 février, en marge du match PSG-OM et des violences qui ont provoqué les très graves blessures d'un supporter, une réunion s'est tenue, au cabinet du Ministre de l'Intérieur, avec les dirigeants du PSG, le directeur général de la ligue professionnelle de football, le directeur de cabinet du préfet de police et le représentant du directeur général de la police nationale.


Il a été pris acte des mesures décidées à la suite de ces graves incidents par le PSG et par la ligue concernant le match Lens-PSG du 6 mars prochain, à savoir : pas de billets vendus aux supporters parisiens et fermeture de la tribune visiteurs du stade de Lens.

Le directeur de cabinet du Ministre de l'Intérieur a indiqué qu'en complément de ces dispositions et afin d'éviter des troubles à l'ordre public, il sera demandé au préfet du Pas-de-Calais de prendre une mesure d'interdiction adaptée de circulation et de rassemblement à l'égard de "supporters parisiens" qui souhaiteraient malgré tout accéder au stade de Lens.

Par ailleurs, un dispositif très renforcé de sécurité sera mis en place avec l'apport de plusieurs unités de forces mobiles, ainsi que par la surveillance des axes routiers et ferroviaires.

Sur un plan plus général, il a été rappelé que des consignes très fermes avaient été données à tous les préfets, pour prévenir les troubles à l'ordre public à l'occasion des rencontres de football de ligue 1 et de ligue 2

D'ores et déjà le nombre d'interpellations, par rapport à la saison précédente, a augmenté de 16 % et le nombre d'interdictions de stade en vigueur s'élève désormais à 452, contre 311 le mois dernier.

Il a été également indiqué que Brice Hortefeux avait demandé aux préfets, à Paris comme dans tous les départements concernés, de faire application immédiate des dispositions nouvelles prévues par la "loi sur les bandes", qui sera publiée au journal officiel du 3 mars 2010 : interdiction administrative dont la durée maximale peut désormais être de six mois (au lieu de 3 mois) et portée à 12 mois en cas de récidive ; peine d'emprisonnement en cas de non-respect de l'interdiction de stade ; outre la dissolution, possibilité de suspendre les associations de supporters à l'origine de violences ou de troubles de l'ordre public.

Dirigeants du PSG, directeur général de la ligue et représentants du ministre ont souligné que tout devrait être mis en œuvre de façon concertée pour restaurer l'esprit sportif à l'occasion des matchs de football et neutraliser les délinquants.