Adoption à l'unanimité d'un pacte européen contre la drogue proposé par la France

4 juin 2010

Brice Hortefeux se félicite de l'adoption à l'unanimité des Etats membres de l'Union européenne, le 3 juin à Luxembourg, d'un pacte européen contre la drogue. Proposé par la France lors du Conseil "Justice et Affaires intérieures" du 30 novembre dernier, cet engagement politique devient, ainsi, une réalité européenne.


Adoption à l'unanimité d'un pacte européen contre la drogue proposé par la France

Le projet de pacte, préparé en commun par la France et l'Allemagne, a reçu, pendant les cinq mois de négociation, le plein soutien de la présidence espagnole. L'Espagne avait fait de son adoption à l'unanimité par le Conseil l'une des priorités de sa présidence.

Concrètement, par ce pacte, l'Union européenne fédère ses forces autour de trois axes d'action.

Première action : couper les routes de la cocaïne. Parce que l'Afrique de l'Ouest est une zone de transit privilégiée pour la cocaïne en provenance d'Amérique latine, le pacte prévoit de développer les interceptions en mer dans la zone et de renforcer, dès septembre, les plate-formes européennes de coopération d'Accra et de Dakar. Elles seront notamment reliées aux autres plate-formes européennes de lutte contre le trafic de drogue (CECLAD-M de Toulon et MAOC-N de Lisbonne) et à EUROPOL par un système de communication sécurisé.

Deuxième action : démanteler les routes de l'héroïne. Alors que les routes de l'héroïne se sont diversifiées ces dernières années, notamment par la Turquie et les Balkans, le pacte entérine la lutte contre les trafics de drogue comme un critère d'adhésion à l'Union européenne. Il garantit l'intensification des échanges de renseignements en dynamisant notamment le réseau d'officiers de liaison existant dans les pays d'Asie centrale et des Balkans.

Troisième action : s'attaquer véritablement à l'argent de la drogue et aux bénéfices colossaux qu'elle génère. Des bureaux de recouvrement des avoirs criminels seront mis en place dans tous les États membres de l'Union européenne et ce, avant la fin de l'année. L'implication des agences européennes d'EUROPOL et d'EUROJUST dans le dispositif sera intensifiée pour identifier et poursuivre les circuits financiers clandestins liés aux trafics de drogue.

Face à une menace mondialisée, le pacte européen contre la drogue offre un front uni des Etats membres, des Etats partenaires, de la Commission et des agences européennes concernées (EUROPOL, EUROJUST, ...) et une répartition des rôles en fonction des compétences spécifiques de chaque Etat.

Grâce à la détermination de la France, l'Union européenne se dote ainsi, aujourd'hui, d'un nouvel outil opérationnel dans la lutte résolue contre les trafics de stupéfiants, au sein et au-delà de ses frontières. Ce pacte permettra de conforter les résultats spectaculaires qu'obtiennent actuellement les policiers et les gendarmes français dans la lutte contre la drogue.