Conférence ministérielle sur l'harmonisation de la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants en Afrique de l'Ouest

15 février 2010

Le 15 février 2010, Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales, s'est rendu à Dakar à la conférence ministérielle sur l'harmonisation de la lutte contre le trafic illicite de stupéfiants en Afrique de l'Ouest.


Il a tout d'abord rappelé que le Sénégal est un vieil ami de la France et que les deux pays partagent des liens culturels riches et forts, des relations économiques intenses et une coopération exceptionnelle depuis plus de trois siècles. Il se réjouit également que cette conférence a pour but de mettre les pays d'Afrique de l'Ouest en mesure de faire face au défi de la drogue par la mise en oeuvre, au plan national et sous-régional, du Plan de la CEDEAO (Communauté économique des états de l'Afrique de l'Ouest).

Brice Hortefeux confie qu'il est frappé par l'impact du trafic de drogue en France avec la banalisation de la cocaïne, le retour de l'héroïne et l'emprise du cannabis sur des pans entier de la société, ce qui déstabilise la jeunesse et favorise le développement d'une économie souterraine de plus en plus puissante offrant à des gangs polyvalents, très violents, très organisés et transnationaux des ressources considérables.

De ce fait, le ministre redoute que ce mal frappe les pays d'Afrique de l'Ouest, pays qui constituent l'une des plaques tournantes du transit de la cocaïne, en provenance d'Amérique latine et à destination de l'Europe. Dans les pays d'Afrique de l'Ouest, cela pourrait être encore plus dévastateur car il est envisageable que le narcotrafic se combine avec la corruption et les réseaux terroristes pour créer de véritables "zones libres pour tous les trafics".

Dans ce contexte, Brice Hortefeux est venu dire l'engagement de la France à soutenir, avec détermination, l'action des gouvernements du Sénégal, du Cap-Vert, de la Guinée, de la Guinée Bissau, de Gambie, du Mali et de la Mauritanie réunis à Dakar.
Ce soutien se matérialisera par :

Les actions de formation et de coopération seront amplifiées dans tous les domaines, souhait partagé par le président de la MILDT (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie).

Les actions de coopération seront orientées vers les priorités qui ressortent des travaux de la conférence : 

Les actions de coopération seront orientées vers les priorités qui ressortent des travaux de la conférence : 

Les actions de coopération seront orientées vers les priorités qui ressortent des travaux de la conférence : 

  • soutien à la création d'offices centraux de lutte contre la drogue
  • formation d'officiers de police spécialisés
  • soutien aux cellules aéroportuaires anti-trafics, notamment par exemple, pour la détection de "mules" dans les ports et les aéroports de la région
  • soutien aux pôles spécialisés en matière de criminalité économique et financière
  •  aide à la mise au point de législations pertinentes.

En matière de collecte du renseignement, le ministère de l'intérieur affectera un officier de police supplémentaire à la plateforme européenne installée à Dakar.

Brice Hortefeux désire que cette présence accrue bénéficie au pays de la sous-région, et confirme également que la marine nationale restera active dans le domaine de l'interception en mer de certaines cargaisons.

Des initiatives seront prises dans le secteur du financement des activités criminelles

Ces initiatives seront bien sûr prises dans le cadre de l'Union européenne, en parfait accord avec la Présidence espagnole ; elles s'inscriront au sein d'un Pacte européen contre le trafic international de drogue.

Enfin, le ministre annonce que tout sera mis en oeuvre pour aider les Etats d'Afrique de l'Ouest à découvrir et démanteler les réseaux, interpeller et déférer à la justice les trafiquants. Ce combat, qui fait appel à la mobilisation de la Communauté internationale, et au premier plan de l'Union européenne, sera mené avec détermination, méthode et ténacité.