Conférence de presse sur la mise en oeuvre des mesures d'évacuation des campements illicites

31 août 2010

Lundi 30 août 2010, Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, a tenu une conférence de presse sur la mise en œuvre des mesures d'évacuation des campements illicites, en présence d'Eric Besson, ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire et de Pierre LelloucheE, secrétaire d'Etat chargé des affaires européennes.


Conférence de presse sur la mise en oeuvre des mesures d'évacuation des campements illicites

A cette occasion, le ministre est tout d'abord revenu sur les raisons du renforcement de l'action gouvernementale en matière d'évacuation de campements illégaux.

Il a insisté sur la nécessité de "faire respecter la loi qui protège chaque citoyen et chaque collectivité", en rappelant que l'installation illicite sur un terrain constitue un délit depuis la loi du 18 mars 2003 sur la sécurité intérieure.
Soulignant le devoir moral de la France de "combattre l'insalubrité et la misère" de ces campements illicites, le ministre de l'intérieur a également mis en avant la mission de l'Etat de "protéger les Français de l'insécurité". En dix-huit mois, à Paris, la délinquance commis par des individus de nationalité roumaine a, en effet, augmenté de +259%.  

"

Il ne s'agit, en aucun cas, de stigmatiser telle ou telle population - bien d'autres étrangers sont auteurs de crimes et délits -, mais il ne s'agit pas non plus de fermer les yeux sur une réalité

"

  a-t-il affirmé.

Le ministre de l'intérieur a ensuite expliqué les conditions de mise en œuvre de la politique de démantèlement de campements illicites.
Précisant qu' "il s'agit d'une action interministérielle" avec la mise en place, depuis fin juillet, d'une cellule de coordination interministérielle, le ministre a insisté sur le fait que les évacuations de campements illicites relèvent toujours d'une décision de justice et qu'elles sont souvent sollicitées par les élus, de tous bords politiques.

Brice Hortefeux a ensuite annoncé les résultats obtenus depuis le 28 juillet. Il a précisé que "28 campements illicites occupés par des ressortissants roumains ou bulgares ont été évacués" et que "977 Roms présents sur notre territoire ont été raccompagnés dans leur pays d'origine, essentiellement en Roumanie".

Le ministre de l'intérieur a mis l'accent sur les mesures à venir :
la poursuite des opérations d'évacuation des campements illicites ;
le renforcement du dispositif juridique, pour faciliter l'évacuation des campements de Roms, dans le cadre de la LOPPSI ;
l'accompagnement de l'évacuation des campements illicites et du retour des populations dans leur pays d'origine par un dialogue renforcé avec les autorités roumaines, bulgares et avec la Commission européenne. Le ministre a particulièrement insisté sur cette "logique de dialogue et de concertation".

Enfin, Brice Hortefeux a conclu en revenant sur la situation des gens du voyage.
Le ministre a mis en avant le nécessaire respect des lois de la République par les gens du voyage eux-mêmes. Il a également rappelé le devoir des collectivités locales de mettre en œuvre la loi du 5 juillet 2000 concernant les gens du voyage, qui prévoit la "création d'une aire d'accueil pour toute commune de plus de 5 000 habitants ainsi que l'affectation et l'aménagement de terrains à des aires de "grand passage" dans chaque département". Le ministre a, à cet effet, indiqué qu'il envisageait de revoir les critères et les normes pour favoriser et accélérer la création de ces aires d'accueil, en liaison avec le secrétaire d'État chargé du logement et de l'urbanisme, Benoist Apparu.

En outre, Brice Hortefeux a mis en avant le travail effectué en collaboration avec les préfets, les élus avec les associations représentatives de ces communautés, pour procéder à la révision des schémas départementaux d'accueil des gens du voyage.