Sur RTL, Brice Hortefeux annonce une baisse de 6,7% du nombre de tués sur les routes

31 décembre 2010

Vendredi 31 décembre 2010, Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration, était l'invité de Philippe Corbé sur RTL pour évoquer le dispositif de sécurité du réveillon du nouvel an, le bilan en matière de sécurité routière et la lutte contre les vols de téléphone portable.


Interrogé sur le dispositif de sécurité mis en place à l'occasion du réveillon du nouvel an, le ministre de l'intérieur a rappelé que traditionnellement, les périodes de fin d'année sont marquées par trois types de risques :

  • le risque terroriste, qu'il ne faut « ni sous-estimer, ni surévaluer », ce qui implique d'"être vigilant" avec le maintien du plan Vigipirate rouge renforcé et la mobilisation de 3 400 policiers et gendarmes et de 1 000 militaires ;
  • les risques domestiques, c'est-à-dire de l'incendie du sapin, jusqu'à des déficiences de chauffage ;
  • les risques liés aux rassemblements : pour y faire face, le ministre a donné des instructions aux préfets à la fin du mois de novembre et réuni les préfets de zones il y a quinze jours. En outre, le ministre a annoncé qu'il se déplacera toute la journée, à Lyon, à Nantes et puis naturellement cette nuit à Paris, pour « vérifier que les instructions données ont bien été respectées » et pour soutenir les policiers, les gendarmes et les pompiers qui travaillent le 31 décembre et le 1er janvier.
Brice Hortefeux sur RTL

Sur le plan des effectifs, le ministre a indiqué que 71 unités mobiles, escadrons de gendarmerie et compagnies de CRS confondus, seraient engagées ce soir, soit 6 000 policiers et gendarmes supplémentaires. Au total, 53 820 policiers et gendarmes seront sur le pont lors du réveillon, dont 8 060 sur Paris auxquels s'ajoutent 2 200 pompiers.

 Brice Hortefeux a confirmé sa détermination à mettre fin à cette "tradition malsaine" d'incendies de voitures lors du 14-Juillet et de la nuit de la Saint-Sylvestre. Comme il l'avait promis le 14 juillet dernier, le ministre ne communiquera pas le 1er janvier sur ce sujet, tout en précisant qu'« il s'agit d'interrompre un concours qui est aussi stupide que dangereux » mais en aucun cas "de cacher ou de masquer" puisque, dans le courant du mois de janvier à l'occasion de la présentation des résultats de la lutte contre la délinquance, il présentera, de "manière précise, détaillée, et transparente", les résultats de la lutte contre les incendies volontaires de voitures sur l'ensemble de l'année.

En matière de sécurité routière, le ministre a annoncé une baisse du nombre de tués de 6,7 % et une baisse de 9,45 % des blessés sur les 51 premières semaines de l'année. Autre élément très positif : la diminution de près de 20% du nombre des motards tués, alors que "cela constituait une préoccupation majeure". Sur l'année entière, le nombre de tués devrait se situer très vraisemblablement aux alentours de 4000 : "4000, c'est naturellement, 4000 de trop, mais c'est à comparer aux 8200 tués dénombrés il y a 10 ans". Le ministre s'est également réjoui des "résultats encourageants" obtenus sur les trois jours de Noël avec 18 morts contre 72 en 2001.
 Au chapitre de la violence dans les transports, Brice Hortefeux a tenu à remettre les choses en perspective :

"

au mois de novembre, il y a eu 1071 objets dérobés avec violence dans le métro parisien, dont 75 % concernaient des smartphones.

"

  Pour combattre cette forme de délinquance, le ministre a pris plusieurs mesures :

  • première mesure : l'organisation des forces de sécurité avec la possibilité pour les agents de la RATP, de la SNCF, de procéder à des contrôles d'identité, de faire interdire un certain nombre de sites ;
  • deuxième mesure : la distribution des documents pédagogiques, en plusieurs langues, conseillant, par exemple, d'éviter de téléphoner quand on est dans des espaces publics, ou alors de privilégier un positionnement côté mur plutôt que côté voie : "parce que les exemples récents, nous montrent qu'il y a danger" a souligné le ministre ;
  • troisième mesure : le blocage des téléphone dérobés dans le cadre de la LOPPSI 2 : 
"

ça veut dire que cela sera beaucoup moins attractif de dérober un téléphone. C'est ce qui s'est passé, il y a 20 ans, avec les autoradios, il y avait des vols et nous avons trouvé les moyens techniques pour les dissuader.

"