Grenoble : Brice Hortefeux patrouille de nuit avec la BAC et installe le GIR de l'Isère

5 août 2010

Mercredi 4 et jeudi 5 août 2010, Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales s'est rendu pour la troisième fois en moins de trois semaines à Grenoble après son déplacement du 17 juillet consécutif aux graves incidents survenus dans le quartier de la Villeneuve et celui du 30 juillet pour l'installation du nouveau préfet de l'Isère par le Président de la République.


Grenoble : Brice Hortefeux patrouille de nuit avec la BAC et installe le GIR de l'Isère

Mercredi 4 août, à la préfecture de l'Isère, le ministre s'est fait présenter les nouveaux matériels de dernière génération promis, il y a dix jours, par le chef de l'Etat aux policiers grenoblois : gilets tactiques, lanceurs de balles à viseur holographique, boucliers balistiques, paires de jumelles à vision nocturne ou encore phares d'éclairage à grande distance.

Brice Hortefeux a ensuite effectué dans la soirée une patrouille nocturne avec la brigade anti-criminalité (BAC) de Grenoble dans les quartiers Renaudie, Mistral, Teisseire, Arlequin et la Villeneuve. Le ministre a volontairement choisi d'effectuer cette patrouille dans la discrétion, en dehors de la présence des médias, parce que "l'objectif, ce n'est pas la politique-spectacle, mais la politique de terrain'".

Après avoir salué leur sang-froid et leur professionnalisme exemplaires malgré les tirs à balles réelles et les menaces de morts qu'ils ont subis, Brice Hortefeux a estimé que les policiers de Grenoble, à l'instar de tous leurs collègues en France, méritent d'être "mieux connus, mieux soutenus et davantage valorisés".

Le ministre a également salué "le très grand travail effectué par la police judiciaire et la sûreté urbaine" qui, partout sur le territoire national, sont à l'offensive et obtiennent des résultats. Il a rappelé que dans 93% des cas, les meurtriers sont arrêtés et déferrés à la justice. Tout en soulignant la très forte réactivité des policiers et des gendarmes, il a rendu hommage à la justice pour sa rapidité, son efficacité et sa sévérité contre ceux qui ont tenté, au cours des derniers jours, de relancer les violences à Grenoble.

Enfin, le ministre s'est fait le relais de la confiance totale que porte le Président de la République au préfet de l'Isère, Eric Le Douaron, pour garantir l'autorité de l'État dans toute l'Isère, y compris et surtout au sein de l'agglomération grenobloise.

Pour Brice Hortefeux : 

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Les voyous et les caïds doivent le savoir : nous ne lâchons rien. Dans notre pays, il n'y a pas d'avenir pour les délinquants. La puissance publique finit toujours par l'emporter.

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Jeudi 5 août, le ministre de l'intérieur a installé le groupe d'intervention régional (GIR) de l'Isère, concrétisant l'une des mesures décidées par le Président de la République le 30 juillet dernier.

Tout en saluant le "travail formidable"des forces de l'ordre, le ministre a expliqué la création de ce GIR par la nécessaire amplification du combat contre l'importante économie souterraine qui existe historiquement dans certaines cités sensibles de l'agglomération grenobloise.

Intervenant sur saisine des services d'enquêtes traditionnels et recentré sur la lutte contre les narcotrafics, le GIR permet de multiplier les angles d'attaque contre les délinquants, qui n'entrent pas dans les cases des cloisonnements administratifs mais au contraire, se jouent et profitent de ces cloisonnements pour se livrer tranquillement à leur business

En faisant travailler de concert non seulement les forces de police et de gendarmerie mais aussi le fisc, les douanes et bien d'autres services publics, les GIR obtiennent d'excellents résultats au niveau national. En 2009, ils ont effectué pas moins de 80 opérations par mois et ont saisi pas moins de 41,7 millions d'euros d'avoirs criminels, soit une augmentation de +60% par rapport à 2008.

Le GIR de l'Isère regroupera en permanence, outre 2 policiers et 2 gendarmes, 1 inspecteur des impôts, 1 agent de l'URSSAF et 1 fonctionnaire de la caisse primaire d'assurance maladie. En outre, 1 policier de la PAF, 1 douanier et 1 agent de la caisse d'allocations familiales viendront leur prêter main forte.

Loin d'être anodine, la création de ce GIR départemental est le signe de la volonté du gouvernement de "faire de Grenoble un site pilote en matière de complémentarité opérationnelle police-gendarmerie au service de nos concitoyens".

Brice Hortefeux :

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Se doter d'un GIR, c'est s'attaquer à toutes les formes d'expression de l'économie souterraine, c'est ne négliger aucune parcelle, aucun recoin de la délinquance, c'est s'attaquer à toutes les sources du mal, bref, c'est ne laisser strictement aucun répit, aucune niche de profit, bref aucune chance aux trafiquants.

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