Brice Hortefeux de retour à Marseille : "Les "opérations coup de poing'' vont se poursuivre"

2 décembre 2010

Jeudi 2 décembre 2010, Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration s'est déplacé à Marseille pour la seconde fois en moins de quinze jours.


Brice Hortefeux de retour à Marseille

Comme il s'y était engagé envers les Marseillais, le 21 novembre dernier, à la suite de la fusillade meurtrière survenue au cœur de la cité du Clos de la Rose, le ministre de l'intérieur est revenu dans la cité phocéenne :

  • d'une part, pour faire le point avec le préfet, le maire et l'ensemble des acteurs locaux de la sécurité sur nos premiers résultats;
  • d'autre part, pour dire aux habitants de ces quartiers de Marseille que les "opérations coup de poing" engagées chaque jour depuis son précédent déplacement se poursuivront une fois les caméras parties.

Sous l'autorité du préfet Parant et en liaison étroite avec le Parquet, 30 "opérations coup de poing" ont ainsi été menées sur les routes d'accès et à l'intérieur de plusieurs quartiers sensibles de la ville. A titre d'exemple, dès le lendemain de la venue du ministre, lundi 22 novembre, 8 individus ont été interpellés, 1 kalachnikov, 11 fusils, 8 armes de poing et 20 000 euros en espèce ont été saisis. Brice Hortefeux a tenu à préciser que le fusil d'assaut a été trouvé dans un véhicule haut de gamme dont les deux occupants ont été appréhendés.

Lors des jours qui ont suivi, les policiers ont continué, sans relâche, leurs opérations. Au total, depuis le 21 novembre :

  • plus de 1 300 halls d'immeubles et caves ont déjà été passés au peigne fin, grâce à une réquisition permanente des bailleurs sociaux pour les effectuer ;
  • 7 654 personnes et près de 6 000 véhicules ont été contrôlés sur réquisition du Parquet ;
  • 102 individus ont été interpellés, 94 ont été placés en garde à vue, 7 ont été déférés et 5 sont, d'ores et déjà, écroués pour possession d'armes ou de stupéfiants ;
  • 49 armes ont également été saisies ainsi que de grandes quantités de munitions et 56 kilos de cannabis.
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Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard. Ils sont le fruit d'une volonté acharnée et d'une action coordonnée de l'ensemble des forces de sécurité : la police judiciaire, la sûreté urbaine, les effectifs de la sécurité publique et les compagnies républicaines de sécurité

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a assuré le ministre de l'intérieur.

A ceux qui expliquent que l'arrestation de trafiquants ou de membres de bandes violentes ne changent rien à la vie d'un quartier, Brice Hortefeux a tenu à répondre qu'"un trafiquant arrêté, c'est un de moins en bas de l'immeuble des habitants du quartier, c'est autant de

drogue en moins vendue pour détruire la santé des jeunes, ce sont aussi autant d'enfants qui ne seront plus embrigadés comme guetteurs". Avant d'ajouter : "ces "opérations coups de poing" vont se renouveler autant de fois que nécessaire et ce, jusqu'à ce que la cité phocéenne retrouve sa sérénité".

Au-delà de ces opérations, le ministre est revenu sur les nouveaux moyens humains promis en novembre pour garantir, dans la durée, la sécurité des Marseillais, en indiquant : "là aussi, engagement pris, promesse tenue"

Brice Hortefeux a ensuite fait valoir qu' "il ne suffit pas de rétablir l'ordre, il faut aussi s'attaquer aux racines du mal : le grand banditisme, qui est à l'origine de ces règlements de comptes barbares en plein rue ». Pour cela, il convient d'amplifier et de pérenniser le travail qui a été mené jusqu'à maintenant. L'objectif est clair : "assainir les quartiers gangrénés par les trafics et les malfrats". Le ministre s'est d'ailleurs directement adressé aux habitants de ces quartiers :

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je ferai tout pour ramener la sérénité dans la vie de leurs quartiers.

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Pour cela, des renforts permanents arrivent :

  • le maintien à Marseille des 2 unités de force mobile (soit 150 CRS), envoyées en renfort le 21 novembre, le temps qu'il faudra pour donner un coup d'arrêt aux trafics ;
  • le renforcement des effectifs du renseignement qui se consacre à la lutte contre les trafics. Très concrètement, les 5 policiers spécialisés promis sont présents ici depuis le 1er décembre ;
  • le déploiement, depuis le 1er décembre, de 80 ADS sur les 117 que le ministre a décidé d'affecter en renfort à Marseille. Le recrutement des 37 autres ADS à venir a, d'ores et déjà, été lancé par le préfet PARANT ;
  • le renforcement des équipes d'enquête de la police judicaire. Concrètement, un groupe de 6 policiers, dédié au trafic d'armes dans les cités de Marseille, vient de se constituer. Leur objectif est double : élucider tous les règlements de compte et démanteler les gangs qui sévissent sur le terrain ;
  • l'implication accrue du GIR dans la lutte contre l'argent facile qui est au cœur des trafics d'armes et de stupéfiants. L'effort va se concentrer sur la situation patrimoniale des individus défavorablement connus des services.

Les deux objectifs de Brice Hortefeux sont simples :

  • mener des opérations "coups de poing" pour casser immédiatement la spirale de ces trafics et des violences qu'ils génèrent ;
  • parallèlement, engager le démantèlement en profondeur des réseaux et des trafics qui gangrènent certains quartiers et pourrissent la vie de leurs habitants.

Il s'agit là d'une action en profondeur qui ne pourra porter véritablement ses fruits que si elle s'inscrit dans un partenariat avec tous les acteurs locaux de la sécurité. Selon le ministre, "le maire de Marseille partage cette analyse et y portera une attention toute particulière".

Brice Hortefeux :

Autour du Président de la République, nous ne sommes pas dans la fiction, nous sommes dans l'action. Une décision prise devient une réalité opérationnelle. Cela se vérifie, ici, très concrètement, à Marseille.

Les Français doivent le savoir, pour assurer leur sécurité au quotidien, nous sommes toujours à l'offensive. Nous ne ménageons pas nos efforts, nous ne lâchons rien. La puissance publique et l'autorité de l'État finissent toujours par l'emporter.