Jeudi 2 décembre 2010, Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration s'est déplacé à Marseille pour la seconde fois en moins de quinze jours.
Comme il s'y était engagé envers les Marseillais, le 21 novembre dernier, à la suite de la fusillade meurtrière survenue au cœur de la cité du Clos de la Rose, le ministre de l'intérieur est revenu dans la cité phocéenne :
Sous l'autorité du préfet Parant et en liaison étroite avec le Parquet, 30 "opérations coup de poing" ont ainsi été menées sur les routes d'accès et à l'intérieur de plusieurs quartiers sensibles de la ville. A titre d'exemple, dès le lendemain de la venue du ministre, lundi 22 novembre, 8 individus ont été interpellés, 1 kalachnikov, 11 fusils, 8 armes de poing et 20 000 euros en espèce ont été saisis. Brice Hortefeux a tenu à préciser que le fusil d'assaut a été trouvé dans un véhicule haut de gamme dont les deux occupants ont été appréhendés.
Lors des jours qui ont suivi, les policiers ont continué, sans relâche, leurs opérations. Au total, depuis le 21 novembre :
Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard. Ils sont le fruit d'une volonté acharnée et d'une action coordonnée de l'ensemble des forces de sécurité : la police judiciaire, la sûreté urbaine, les effectifs de la sécurité publique et les compagnies républicaines de sécurité
a assuré le ministre de l'intérieur.
A ceux qui expliquent que l'arrestation de trafiquants ou de membres de bandes violentes ne changent rien à la vie d'un quartier, Brice Hortefeux a tenu à répondre qu'"un trafiquant arrêté, c'est un de moins en bas de l'immeuble des habitants du quartier, c'est autant de
drogue en moins vendue pour détruire la santé des jeunes, ce sont aussi autant d'enfants qui ne seront plus embrigadés comme guetteurs". Avant d'ajouter : "ces "opérations coups de poing" vont se renouveler autant de fois que nécessaire et ce, jusqu'à ce que la cité phocéenne retrouve sa sérénité".
Brice Hortefeux a ensuite fait valoir qu' "il ne suffit pas de rétablir l'ordre, il faut aussi s'attaquer aux racines du mal : le grand banditisme, qui est à l'origine de ces règlements de comptes barbares en plein rue ». Pour cela, il convient d'amplifier et de pérenniser le travail qui a été mené jusqu'à maintenant. L'objectif est clair : "assainir les quartiers gangrénés par les trafics et les malfrats". Le ministre s'est d'ailleurs directement adressé aux habitants de ces quartiers :
je ferai tout pour ramener la sérénité dans la vie de leurs quartiers.
Pour cela, des renforts permanents arrivent :
Les deux objectifs de Brice Hortefeux sont simples :
Il s'agit là d'une action en profondeur qui ne pourra porter véritablement ses fruits que si elle s'inscrit dans un partenariat avec tous les acteurs locaux de la sécurité. Selon le ministre, "le maire de Marseille partage cette analyse et y portera une attention toute particulière".
Brice Hortefeux :
Autour du Président de la République, nous ne sommes pas dans la fiction, nous sommes dans l'action. Une décision prise devient une réalité opérationnelle. Cela se vérifie, ici, très concrètement, à Marseille.
Les Français doivent le savoir, pour assurer leur sécurité au quotidien, nous sommes toujours à l'offensive. Nous ne ménageons pas nos efforts, nous ne lâchons rien. La puissance publique et l'autorité de l'État finissent toujours par l'emporter.