La modernisation de l'alerte des populations est l'un des objectifs prioritaires de l'action gouvernementale. Notre pays est exposé à des menaces et des risques de toute nature, technologique, naturels et sanitaires et il importe que les populations soient systématiquement averties d'un événement majeur qui les touche.
Aussi, la direction de la sécurité civile du ministère de l'intérieur travaille t-elle à la mise en place d'un réseau d'alerte performant et résistant en remplacement du Réseau National d'Alerte actuel constitué de sirènes. Testées à 12h00 le premier mercredi de chaque mois, ces sirènes mises en place après la seconde guerre mondiale ne sont plus adaptée puisqu'elles ne sont activées qu'en cas d'intrusion aérienne malveillante.
Le "Système d'Alerte et d'Information des Populations"
La rénovation de l'alerte consiste tout d'abord à positionner des moyens d'alerte et d'information des populations sur les sites exposés en tenant compte de la nature des risques connus, des possibilités d'alerte offertes par les nouvelles technologies et des circonstances locales : urbanisme, niveau sonore ambiant, sociologie des populations…
Ainsi, au réseau actuel de sirènes renforcé par l'intervention des médias publics (France Télévisions et Radio France) viennent s'ajouter des moyens tels que les panneaux d'information communale, les automates d'appel. Le recours à des technologies alternatives est également envisagé : le cell broadcast qui permet de diffuser un message sur tous les téléphones portables situés sur une zone déterminée, le Radio data system (commutation automatique d'une radio sur un message d'alerte sur le modèle du trafic info)…
L'enjeu est de toucher rapidement un maximum de populations en activant simultanément plusieurs moyens d'alerte. Dans ces conditions, le système d'alerte et d'information des populations doit :
L'expérimentation SAIP le 18 juin 2009
Avant de déployer un nouveau système, il faut s'assurer qu'il réponde effectivement aux besoins recensés sur le terrain. C'est pour cela qu'une expérimentation du SAIP est organisée le 18 juin 2009 entre 9h00 et 13h00 par la direction de la sécurité civile sur 4 bassins de risques implantés dans trois départements de la zone de défense sud-est : l'Ain, l'Allier et le Rhône.
Le choix a été fait de simuler un accident industriel afin d'étudier la faisabilité technique d'un raccordement des moyens d'alerte déjà mis en place par les exploitants industriels. Concrètement, les sirènes implantées sur ces bassins de risques émettent le signal d'alerte, les panneaux à messages variable diffusent des messages d'information et les automates d'appel alertent les autorités ainsi que les populations d'une commune.
Sur le Rhône, les sapeurs-pompiers mobilisent leurs moyens sur le terrain et deux écoles des communes impactées simulent une mise à l'abri des enfants.
L'exercice est piloté depuis l'état-major de zone sud-est à Lyon en lien avec les préfectures et les sapeurs-pompiers des trois départements concernés. Sont également associés les communes et les exploitants industriels concernés, la population, les réservistes de l'armée de l'air, des associations locales, le réseau régional de France Télévision, Radio France et des radios locales.
Pendant toute la durée de l'expérimentation, des observateurs pré-positionnés auprès des différents moyens d'alerte et d'information sont chargés de vérifier leur fonctionnement et leur audibilité.
Les populations résidant dans les périmètres de chaque bassin de risque concerné est sollicitée sur la compréhension ou non du message, l'audibilité ou non du signal sonore... grâce à une fiche d'évaluation (lien sur la fiche d'évaluation).
L'intérêt est également de mesurer la connaissance des comportements attendus dans une telle situation. Des informations complémentaires sur ces comportements sont accessibles sous le lien suivant :
Les systèmes d'alerte
Une information des populations est organisée localement afin d'éviter tout mouvement de panique au moment de l'alerte :