Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales s'est rendu à Lyon à la suite du décès d'un jeune garçon de 12 ans, Amar Guellati, qui a été tué dimanche 13 décembre, lors d'une rixe entre bandes.
Le ministre exprime sa compassion et tout son soutien à la famille du jeune Amar face à cet événement aussi dramatique.
Ce jeune garçon de 12 ans totalement innocent s'est retrouvé au milieu d'une fusillade de bandes violentes, alors qu'il se rendait juste à l'épicerie, et a été mortellement blessé par une décharge de chevrotine. Un autre jeune, âgé de 17 ans, lui aussi innocent, a été blessé à la cuisse.
Brice Hortefeux a immédiatement demandé aux services de l'Etat, sous l'autorité du Préfet Jacques Gerault de prendre toutes les dispositions nécessaires afin d'accompagner, d'assister et de soutenir la famille dans cette épreuve.
Quatre personnes ont été interpellées et sont actuellement en garde à vue, grâce à la réaction immédiate de la police.
Face à l'intensité de la violence avec laquelles les bandes s'affrontent et qui passent à l'action, masqués et armés, pour des questions de règlements de compte entre quartiers, le ministre a rappelé les actions entreprises :
Brice Hortefeux indique qu'il veut aller plus loin afin de mettre un terme à ces violences sauvages totalement intolérables, et pour cela soutient, au nom du Gouvernement, la proposition de loi du député Eric Ciotti renforçant la luttre contre ces violences. Concrètement, elle crée le délit d'appartenance à une bande violente, avec circonstance aggravante pour port d'arme.
Ce drame pose également la question du trafic d'armes. En effet, ceux qui ont tué Amar étaient armés d'un fusil de calibre 12 et d'un pistolet mitrailleur, sans doute une Kalachnikov.
Le ministre constate que la réglementation des armes, aujourd'hui, n'est pas satisfaisante. Elle est d'une extrême complexité, est devenue inefficace car parfois trop tâtillone à l'égard des honnêtes gens, mais impuissante face aux trafiquants et délinquants qui enfreignent la réglementation et se procurents des armes en toute impunité. A cause de cette inefficacité de la réglementation, les services de police constatent une augmentation du port et de la détention d'armes prohibées.
Pensant d'abord aux victimes tuées par armes à feu, comme le jeune Amar, Brice Hortefeux affirme qu'il est indispensable de parvenir à mieux contrôler la circulation des armes dans notre pays, pour mettre un coup d'arrêt aux trafics. Pour cela, il a engagé deux séries d'actions :
Il ajoute que ce combat contre les trafics d'armes est indissociable de la lutte acharnée qui est menée contre toutes les formes de trafics qui alimentent la délinquance : en premier lieu, le trafic de drogue.
C'est pourquoi, il a installé, à la demande du Président de la République, un Préfet (le préfet Bonnetain) chargé de coordonner la lutte contre tous les trafics de stupéfiants et notamment le trafic de proximité. Il a également demandé aux préfets d'établir sous un mois, une cartographie extrêmement précise des lieux de trafics, département par département, ville par ville, quartier par quartier.
Sur la base de cette cartographie, des opérations "coups de pied dans la fourmillière" seront amplifiées.