L’avalanche est un déplacement rapide d’une masse neigeuse sur une pente, provoquée par une rupture du manteau neigeux. La masse impliquée varie de quelques dizaines à des centaines de milliers de mètres cubes et se déplace à une vitesse comprise entre 10 et 400 km/h.
Il existe 3 types d’avalanches selon la nature de la neige et les caractéristiques d’écoulement.
Elle correspond au détachement d’une plaque de neige, souvent formée par le vent et fixée en surface du manteau neigeux, et qui glisse le long d’une pente. Elle est reconnaissable à la cassure linéaire qui marque son départ. Elle est composée de blocs de neige qui se disloquent plus ou moins rapidement en fonction de la cohésion de la neige.
Ce phénomène est généralement lié à de fortes accumulations de neige récente, légère et poudreuse qui occasionnent des avalanches de très grande ampleur, avec un épais nuage de neige (aérosol) et progressant à très grande vitesse (100 à 400 km/h). La puissance de ces avalanches les rend très destructrices. Elles suivent une trajectoire plutôt rectiligne et peuvent remonter sur un versant opposé. Le souffle qu’elles génèrent peut causer des dégâts hors de la zone de dépôt de la neige.
Avec l’effet du redoux ou de la pluie, sous l’action de la fonte, la neige devient plus dense et plus humide. Elle peut alors donner des avalanches qui entraînent l’ensemble du manteau neigeux. Ces avalanches sont lentes (environ 20 km/h) et adoptent des trajectoires épousant les points bas du relief (couloirs, ravins, talus...).
Les avalanches peuvent se produire spontanément mais des facteurs exogènes peuvent les favoriser :
Les avalanches, comparées aux autres risques naturels, sont relativement peu meurtrières (environ 500 victimes par an dans le monde) et les accidents majeurs restent rares même si l’avalanche de Montroc en 1999 rappelle que la classification des avalanches parmi les risques majeurs est entièrement justifiée. La majorité des accidents reste toutefois liée aux activités de loisirs, en particulier le ski hors-piste dont certains adeptes ne prennent toujours pas la mesure de leur imprudence.
Réalisées à l’initiative du Cemagref et de l’Institut Géographique National, ces cartes sont des documents informatifs (et non réglementaires) qui sont toutefois indispensables à la gestion du réseau routier de montagne, des domaines skiables ou à l’établissement d’autres projets d’aménagement. Cette cartographie repose sur une surveillance permanente des zones à risques, soit 600 000 hectares.
Le Plan de Prévention des Risques Naturels réglemente la construction dans les zones soumises au risque d’avalanche.
Le risque d’avalanche est un risque majeur. Il figure par conséquent dans le Dossier Départemental sur les Risques Majeurs et le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs qui peuvent être consultés librement par le public.
Bien que les zones à risque soient connues, la trajectoire et la limite d’extension des avalanches sont très difficiles à anticiper. L’étude prévisionnelle des avalanches se développe toutefois depuis une trentaine d’année avec la nivologie (étude de la neige) et la météorologie alpine. Aujourd’hui, Météo France édite régulièrement des bulletins d’estimation du risque d’avalanche sur un massif donné, gradués de 1 (risque faible) à 5 (risque très fort).
Les moyens de protection temporaires peuvent être des mesures d’interdiction (fermeture de domaines skiables, de routes...) ou consister dans le déclenchement artificiel d’avalanches. Les communes exposées à un risque d’avalanche sont pourvues d’un plan d’intervention pour le déclenchement des avalanches (PIDA) qui prévoit les procédures de sécurité.
Les moyens de protection permanents sont des ouvrages qui empêchent le départ des avalanches ou protègent contre leurs effets. Dans la zone de départ de l'avalanche, il peut s'agir de filets, râteliers, claies, barrières à vent ou encore plantations, tandis que dans les zones d'écoulement et d'arrêt, ce sont des ouvrages de déviation, de freinage ou d'arrêt (paravalanches).
Si une avalanche importante touche le territoire d’une commune, le maire applique les dispositions prévues dans le Plan Communal de Sauvegarde.
Si l’avalanche menace plusieurs communes ou si son ampleur prend des proportions préoccupantes, le préfet de département prend la direction des opérations de secours dans le cadre du dispositif ORSeC et active à la préfecture le Centre Opérationnel Départemental. Sur le terrain, les opérations sont dirigées depuis le Poste de Commandement Opérationnel qui organise la lutte contre le sinistre et la protection de la population.
En cas de nécessité, le préfet peut demander le concours des moyens extra-départementaux par l’intermédiaire du Centre Opérationnel Zonal , voire nationaux par l’intermédiaire du Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises (COGIC). Les effectifs des sapeurs-pompiers peuvent alors être renforcés, entre autres, par les formations militaires des Unités d’Instruction et d’Intervention de la Sécurité civile (UIISC).
Plus d'informations sur le site gouvernement.fr/risques
D'ici trois ans, vous ne verrez plus les trois drapeaux jaune, damier jaune et noir, et noir qui signalaient jusqu'ici le niveau de risque d'avalanche dans les stations françaises de sports d'hiver. Ces drapeaux sont peu à peu remplacés par un nouveau système de cinq pictogrammes, diffusés sur des panneaux électroniques. Ce changement est la conséquence d'une harmonisation européenne de l'information sur le niveau de risque d'avalanche dans les stations de ski.