L'aide aux victimes au ministère de l'intérieur

14 janvier 2016

Au-delà de l'aspect répressif indispensable et qui constitue le fondement de l'action policière, à savoir la recherche des auteurs de crimes et délits, les victimes font désormais l'objet d'une véritable prise en charge.

En effet, le ministère de l'intérieur développe une réelle politique d'aide aux victimes, mise en œuvre par la délégation aux victimes inaugurée en octobre 2005. Cette structure a notamment pour mission de travailler à l'amélioration des conditions d'accueil des victimes et du public par les services de police et unités de gendarmerie.

Le ministère de l'intérieur doit être le lieu où débute et se construit l'accompagnement des victimes. En effet, c'est au plus près de l'événement douloureux, au plus près de la détresse face à un acte ignoble qu'il faut agir, pour rassurer, conseiller.

Le parcours d'une victime est souvent semé d'embûches. C'est le devoir du policier ou du gendarme de l'épauler le plus précocement possible.

Plusieurs dispositifs se complètent désormais :

A côté des policiers et gendarmes correspondants départementaux d'aide aux victimes, se développe notamment la présence de travailleurs sociaux dans les commissariats ou brigades de gendarmerie (239 postes au 31 décembre 2015).

Les associations d'aide aux victimes tiennent désormais des permanences au sein des commissariats de police et des unités de gendarmerie. 152 permanences d'associations d'aide aux victimes sont en place.
D'autre part, le ministre a signé le 7 mars 2006 une convention nationale avec deux associations spécialisées dans le domaine des violences conjugales afin d'améliorer la prise en charge de ces victimes.

Enfin, depuis 2006 des psychologues, au nombre de 70, exercent désormais leurs fonctions dans les services de police. Il s'agit d'utiliser les compétences de la psychologie pour mieux gérer la violence de la société.

Ces professionnels interviennent tant à l'égard des victimes, que des auteurs afin de prévenir la réitération des actes de violence. Enfin ces psychologues auront toute leur place dans l'amélioration des pratiques professionnelles des policiers.

La mise en place de ces dispositifs s'accompagne de la définition d'indicateurs permettant d'évaluer la qualité de l'accueil au même titre que l'ensemble des missions de police.