Les violences commises au sein du couple occupent une place importante dans les crimes et délits contre les personnes et constituent un problème majeur en raison de leur impact sur les fondements de la société.
Une étude statistique conduite par la délégation aux victimes du ministère de l'intérieur en 2006 a permis d'établir qu'une femme décède tous les trois jours des conséquences des violences perpétrées par son partenaire.
Dès lors, l'investissement de toutes les institutions ayant à connaître de ce phénomène doit être total. Ce sont les instructions qui ont été données aux services de police et de gendarmerie.
L'action du ministère de l'intérieur s'articule autour des axes suivants : la formation et l'accueil
Elle se développe et s'intensifie d'année en année. Ainsi, il existe plusieurs modules tant dans la formation initiale que dans la formation continue :
La formation initiale des gardiens de la paix intègre un module relatif à l'accueil des victimes et une session de 3 jours relative à « l'intervention dans une situation de violences intrafamiliales ».
Dans le cadre de la formation continue, il existe plusieurs stages relatifs à l'accueil du public
La gendarmerie nationale assure la formation de ses personnels, sur la problématique des violences à l'encontre des femmes, tant en école de gendarmerie que dans la formation continue, sur le terrain.
Chaque groupement de gendarmerie départementale est doté d'un officier «Prévention-partenariat-correspondant aide aux victimes», chargé de suivre et d'animer, en partenariat avec les différents acteurs locaux, l'action menée dans ce domaine.
Ce dispositif est complété, à l'échelon de chaque communauté de brigades et brigades autonomes, par un sous-officier référent «lutte contre les violences intrafamiliales» qui a pour mission principale de former l'ensemble des gendarmes de terrain sur la prise en compte et le traitement des cas de violences au sein du couple.
Le 25 mai 2005 le Ministère de l'intérieur a signé une convention avec l'institut national d'aide aux victimes et de médiation (INAVEM). Ce protocole a pour objectif la mise en place de points d'accueil dans les commissariats et brigades de gendarmerie assurés par des associations d'aide aux victimes. A ce jour 152 permanences d'associations sont installées dans des commissariats de police et unités de gendarmerie.
En 2015, 70 psychologues recrutés par le ministère de l'intérieur exercent leurs fonctions dans des sites de police répartis sur le territoire national.
Dans le cadre du 4ème plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes (2014-2016), le ministère de l’intérieur a participé, dans son domaine de compétence, à la mise en œuvre des mesures suivantes :