Philippe Richert se réjouit de la déclaration du Président de la République d'ouvrir le débat avec les collectivités territoriales

12 janvier 2012

"Je me réjouis de l'annonce du Président de la République d'ouvrir le débat, dès le mois prochain, avec les grandes associations d'élus, les présidents des commissions des finances des deux assemblées et le président du comité des finances locales. Dans le contexte actuel, cette initiative est tout à fait légitime et souhaitable. Elle l'est d'autant plus que les budgets des collectivités territoriales, qui représentent 220 milliards d'euros, font aujourd'hui presque jeu égal avec le budget de l'Etat, qui se monte à 280 milliards d'euros (hors transferts aux collectivités territoriales). J'ajoute que les collectivités territoriales représentent aujourd'hui 20% de la dépense publique globale.

Au moment où tous les acteurs publics doivent contribuer à la réduction de la dépense publique, il est évident que les collectivités sont appelées à prendre pleinement leur part à cet objectif, comme l'Etat a déjà pris la sienne. Dans le cadre de la loi de finances pour 2012, les collectivités territoriales ont déjà été mises à contribution. Il faut maintenant aller au-delà.

La réunion voulue par le Président est essentielle pour deux raisons :

  • la première : nous avons d'abord réformé les structures, avec la loi du 16 décembre 2010 et contribué ainsi à une meilleure efficacité de l'utilisation des moyens publics. Conséquence logique, le moment est désormais venu de traiter le problème des effectifs dans la fonction publique territoriale.
  • la seconde : l'Etat ne peut continuer à s'endetter pour garantir aux collectivités territoriales leurs ressources, alors même qu'il réduit son train de vie. Les collectivités doivent donc contribuer à cet effort. C'est possible. En Alsace, par exemple, nous n'avons pas augmenté notre budget depuis trois années successives, sans remettre en cause nos politiques régionales.

Je me félicite donc de l'appel du Président à un dialogue républicain sur ces sujets importants pour l'avenir de la France qui permettra de mettre en lumière le sens des responsabilités partagé entre l'Etat et les collectivités territoriales."