Tentative d'attentat à Paris sur les Champs-Elysées le 19 juin

Tentative d'attentat à Paris sur les Champs-Elysées le 19 juin
20 juin 2017

Un homme a foncé lundi avec sa voiture chargée d'une bonbonne de gaz et d'armes sur des gendarmes sur les Champs-Élysées à Paris, sans faire de blessé.


L'agression, qui n'a pas été revendiquée à ce stade, est survenue peu avant 16H00.

"Une nouvelle fois, les forces de sécurité en France ont été visées avec cette tentative d'attentat sur les Champs-Élysées. Un escadron de gendarmes mobiles (de Chaumont, Haute-Marne) descendait les Champs-Élysées quand un individu a percuté la voiture de tête", a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, dénonçant une "tentative d'attentat".

Une bonbonne de gaz, une kalachnikov, deux armes de poing et un important stock de munitions ont été trouvés dans l'automobile de l'assaillant.

La berline s'est embrasée lors de la collision avec le fourgon des gendarmes mobiles qui roulaient en convoi. Les gendarmes ont ensuite "extrait l'individu" de la voiture, a relaté le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet.

De nombreux policiers, pompiers et soldats de la force Sentinelle se sont déployés dans le quartier. La circulation a été bloquée sur l'avenue et les stations de métro Champs-Élysées-Clemenceau et Concorde fermées, tandis que le Grand Palais a été évacué dans le calme, après une phase de confinement du public du musée.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a rencontré les gendarmes de l'escadron de gendarmerie mobile de Chaumont, qui ont été visés par l'assaillant, pour leur témoigner son soutien.

Une opération de déminage a d'abord été menée sur les lieux des faits avant que les secours ne prennent en charge l'homme grièvement blessé. Ce dernier a succombé peu de temps après.

Une enquête a été confiée à la section antiterroriste de la police judiciaire parisienne et à la DGSI par le parquet de Paris.

Cette nouvelle attaque "montre une fois de plus que le niveau de la menace en France est extrêmement élevé", a déclaré le ministre de l'Intérieur, alors que le pays est sous le régime de l'état d'urgence depuis les attentats de novembre 2015.

"Pour celles et ceux qui s'interrogeaient sur la nécessité d'avoir de telles lois, on voit bien aujourd'hui que l'état de la France le nécessite, que si nous voulons prolonger efficacement la sécurité de nos concitoyens, il faut que nous puissions prendre un certain nombre de mesures", a affirmé le ministre, qui doit présenter mercredi en Conseil des ministres une nouvelle loi antiterroriste, destinée à sortir de l'état d'urgence.

Depuis janvier 2015, la France est visée par une vague d'attentats qui a fait au total 239 morts, plusieurs attentats ciblant particulièrement les forces de l'ordre.