Efficacité constatée à Woippy

18 novembre 2010

Grâce au FIPD, qui a alloué la somme de 50 000€ à la commune de Woippy, une nouvelle phase d'équipement a été finalisée. Le DGS fait part de ses constatations factuelles pour informer le représentant local de l'Etat de l'efficacité des systèmes de vidéosurveillance urbaine.

La ville de Woippy a bénéficié d’une subvention de 50.000 € du Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance pour le financement d’un système de vidéosurveillance. Cette subvention a permis la mise en place d’une nouvelle tranche du système de vidéosurveillance déjà en fonction sur les quartiers Saint-Eloy et Boileau Pré Génie depuis l’autorisation préfectorale.

Cette installation étant toute récente, il est difficile d’en faire à l’heure actuelle un bilan exhaustif.

Toutefois, il est possible d’en tirer certains enseignements. Il faut préciser que ce système est géré par le service de police municipale et permet donc une multiplication d’interventions ciblées en complément des patrouilles normales. De plus la plage horaire de présence de la police municipale a été étendue de façon à couvrir une partie de la nuit et y compris le week-end.

La première constatation que nous avons faite c’est que la vidéosurveillance améliorait grandement l’efficacité et la réactivité de la police municipale. Ensuite nous avons constaté le déplacement de personnes qui avaient l’habitude de se regrouper à proximité des lieux de vie (bâtiments publics, entrées d’immeubles, places ou aires de jeux). Ces personnes, pour le moment, se sont dispersées et ne s’installent plus de manière fixe, non seulement dans les endroits vidéo surveillés mais aussi sur l’ensemble du territoire communal.

La vidéosurveillance a aussi permis de mieux comprendre comment les lieux étaient utilisés par les bandes, ce que ne permet pas le simple passage des patrouilles ; tout étant toujours calme et tranquille à leur arrivée. Nous avons ainsi remarqué des activés suspectes autour d’un camion pizza (très peu de clients, toujours les mêmes personnes autour du commerçant). Ce commerce, qui se trouvait sous une caméra, a d’ailleurs arrêté son activité peu de temps après la mise en service de cette dernière.

Un autre avantage, que nous n'avions pas perçu lors de notre réflexion sur la mise en place de notre système, c’est l’aide que nous pouvions apporter à la police nationale dans la résolution d’affaires de délinquance et notamment par la recherche et le repérage de personnes recherchées ou ayant commis un délit. Trois exemples précis peuvent d’ors et déjà être cités :

  • un scooter volé sur une commune avoisinante qui a pu être récupéré dans les heures qui ont suivi, par « une poursuite caméra » avec l’arrestation du coupable, toujours grâce aux caméras dans les jours qui ont suivi,
  • une opération conduisant à l’arrestation d’une personne qui avait « disparu » dans le quartier alors qu’il était recherché par les forces de police. L’arrestation a pu se faire en douceur le lendemain matin, une fois son lieu de résidence repéré,
  • une résolution d’un cambriolage sur Woippy village au cours duquel le voleur était reparti avec la voiture des habitants, grâce aux images montrant la personne quittant le véhicule volé à proximité de son domicile.

Ces quelques exemples montrent que le système mis en place sur Woippy, sans régler tous les problèmes liés à la délinquance urbaine, permet avec les mêmes effectifs, d’améliorer la sécurité urbaine. Cela confirme, pour la ville la nécessité de terminer le maillage de la vidéosurveillance dont l’absence au Quartier du Roi, suite au refus de financement par l’ANRU crée une véritable "zone d’ombre" et diminue, surtout dans ce quartier qui est très sensible, l’efficacité de l’action des forces de l’ordre.

Marc Bojic
DGS