Résumé :
Depuis la promulgation de la loi du 3 août 2018 créant des infractions spécifiques pour outrage sexiste, le nombre de constatations enregistrées par les forces de sécurité est orienté à la hausse. Au 31 décembre 2020, 2 600 infractions d’outrages sexistes avaient été enregistrées en France par les services de sécurité dont 930 en 2019 et 1 400 en 2020. Il s'agit le plus souvent d'outrages sexistes sans circonstances aggravantes (« outrages sexistes portant atteinte à la dignité ou créant une situation intimidante, hostile ou offensante imposée à une personne ») : ils représentent 64 % des contraventions pour outrages sexistes enregistrées en 2019 et 70 % de celles enregistrées en 2020.
Ces infractions sont enregistrées en premier lieu en Île-de-France. Sur le périmètre restreint à la police nationale, les victimes sont majoritairement des femmes sauf lorsqu’il s’agit d’outrages commis en raison de l’orientation sexuelle de la victime, et ont moins de 30 ans pour près des deux-tiers d’entre elles. Les auteurs sont quasi-exclusivement des hommes, majeurs pour la plupart.