En 2020, les services de police et de gendarmerie ont enregistré 116 430 victimes de vols et de violences dans les transports en commun. Les vols sans violence constituent l’atteinte la plus caractéristique de la délinquance dans les transports en commun : ils représentent 80 % des victimes de vols et de violences dans les transports en commun, et 17 % des vols sans violence commis en France ont lieu dans les transports en commun.
L’Île-de-France, avec un réseau de transports en commun particulièrement développé, concentre les deux tiers des atteintes dénombrées. Un vol sans violence sur trois y est commis dans les transports en commun. Les vols y ont particulièrement lieu dans le réseau métropolitain, tandis que dans le reste de la France, les atteintes ont plus fréquemment lieu dans le réseau de surface (bus et tramway).
Dans le contexte de la crise sanitaire, le nombre de victimes enregistrées a fortement baissé sur l’ensemble des transports en commun en 2020. Le nombre de victimes de vols sans violence a ainsi diminué de 30 %, celui des violences sexuelles de 28 % et celui des coups et blessures volontaires de 25 %. Les vols violents ont, eux, diminué de 4 %. Seul le nombre de victimes d’outrages et de violences contre dépositaires de l’autorité publique est resté stable (+1 %). Cependant, en Île-de-France, la baisse des victimes enregistrées est moins marquée que celle de la fréquentation des transports en commun. En 2020, on y dénombre ainsi 29 victimes de vols et de violences par million de trajets contre 22 en 2019.
Les 18-29 ans représentent un tiers des victimes enregistrées dans les transports en commun alors qu’ils ne représentent que 14 % de la population. Les victimes sont aussi plus fréquemment des femmes (56 %), et sont majoritairement de nationalité française (78 %). Les femmes sont particulièrement victimes de violences sexuelles (94 %) et plus d’un tiers sont mineures. Dans un contexte de net recul du tourisme en 2020, les victimes étrangères ont été moins nombreuses en provenance de l’Europe, de l’Asie ou de l’Amérique, mais pas en provenance de l’Afrique.
La très grande majorité des mis en cause impliqués dans des vols ou des violences dans les transports en commun sont des hommes (88 %). Par ailleurs, près de 40 % sont identifiés comme mineurs et plus de la moitié sont enregistrés comme étrangers (58 %). La surreprésentation des mineurs et des étrangers parmi les mis en cause est particulièrement importante parmi les mis en cause pour vols sans violence, en lien avec l’existence de filières de criminalité organisée exploitant notamment des mineurs isolés.