Selon l’enquête Vécu et ressenti en matière de sécurité (VRS 2022), 36 % des personnes âgées de 18 ans et plus, vivant en France métropolitaine, Guadeloupe, Martinique ou à La Réunion déclarent avoir eu au moins une interaction avec la police ou la gendarmerie entre juin 2021 et mai 2022. Contrôle routier ou non routier, dépôt de plainte, appel téléphonique... ces contacts se répartissent à parts presque égales entre contacts en présentiel initiés par la population (35 %), contacts directs initiés par les forces de sécurité intérieure (35 %) et contacts téléphoniques ou par internet (30 %).
Sur cette période, 12% de la population est concernée par au moins un contrôle routier. C’est le contact le plus fréquemment recensé et le plus répété, avec 4 % de la population déclarant avoir fait l’objet de plusieurs contrôles routiers pendant l’année. On peut estimer, sur la période, à au moins 15,6 millions le nombre de contrôles routiers effectués, celui des contrôles non routiers s’établissant par ailleurs à 1,8 million au moins. Les autres contacts les plus fréquents sont à l’initiative du citoyen (en présentiel ou par téléphone).
Dans l’ensemble, parmi les contacts initiés par le citoyen ou ayant eu lieu par téléphone ou par internet, 73 % sont jugés satisfaisants par la population et 14 % insatisfaisants.
Les caractéristiques démographiques et sociales des personnes concernées sont liées à la fréquence et au type de contact qu'elles ont avec les policiers ou les gendarmes. Ainsi, les hommes font l’objet de plus de contrôles routiers que les femmes (15 % contre 10 % respectivement). Ils sont également davantage contrôlés qu’elles dans le cadre de contrôles non routiers (2% contre 1% respectivement).
La population des 18-34 ans sollicite davantage les services de sécurité que celle des 65 ans et plus. En zone rurale, les habitants font davantage l’objet de contrôles routiers qu’en milieu urbain. De plus, la population « rurale » se rend un peu moins souvent dans un commissariat de police ou en gendarmerie pour déposer une plainte ou une main courante (6 % contre 8 % respectivement). Dans l’ensemble, les personnes sans lien à la migration sont plus fréquemment en contact avec des policiers ou des gendarmes, que les descendants d'immigrés et les immigrés. Néanmoins, les descendants d’immigrés font un peu plus l’objet de contrôles non routiers : 3 % contre 2% pour les personnes sans lien à la migration. Les habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville ne sont pas davantage contrôlés que les autres (pour les contrôles non routiers), mais ils sollicitent moins les policiers et les gendarmes pour des démarches administratives ou des signalements.