Le confinement du 17 mars au 10 mai 2020 a entraîné une baisse inédite de la délinquance enregistrée en France. Certainement, il a entravé les activités criminelles et réduit le nombre d’occasions pour commettre des infractions dans l’espace public. Cependant, il a aussi pu dissuader des victimes de se déplacer pour porter plainte, biaisant ainsi par rapport à une situation habituelle les chiffres enregistrés par les forces de sécurité.
Comment les plaintes enregistrées par la police et la gendarmerie reflètent-elles les phénomènes de délinquance ayant subsisté pendant le confinement ?
La présente étude vise à analyser les comportements de dépôt de plainte, ainsi que le niveau et l’évolution de de la délinquance commise pendant le confinement et enregistrée par les services de police et de gendarmerie. Les indicateurs de la délinquance analysés ici sont ceux qui ont été suivis dans les tableaux de bord hebdomadaires publiés par le SSMSI durant la période de confinement, et dans l’ Interstats Analyse N°28 (Délinquance enregistrée pendant le confinement : un premier éclairage) . Dans cette dernière publication, l’Encadré 2 exposait les résultats sur la délinquance commise pendant le confinement et le dépôt de plainte dans le cas particulier des coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus. La présente publication détaille ces résultats pour l’ensemble des indicateurs.