Résumé : Sur la période couvrant mars 2020 à juillet 2022, 2 696 700 infractions, instaurées spécifiquement dans le contexte de la pandémie liée au Covid-19, ont été enregistrées par la police et la gendarmerie. La quasi-totalité sont des contraventions (99 %). Une large majorité (79 %) des infractions enregistrées est associée à des restrictions liées aux déplacements et aux transports et 14 % d’entre elles sont liées au non-port du masque.
Entre 2020 et 2022, la part des infractions liées aux déplacements et transports a diminué, passant de 90 % du total des infractions Covid-19 durant les huit premiers mois à 55 % au cours des douze derniers mois de l’état d’urgence sanitaire. En parallèle, les infractions relatives au non-port du masque ont augmenté, passant de 7 % à 31 %, dans un contexte d’assouplissement progressif des restrictions de déplacement.
Les infractions Covid-19 sont davantage commises dans des unités urbaines plus peuplées, et notamment au sein de l’agglomération parisienne (65 infractions enregistrées pour 1 000 habitants). Comparativement aux contraventions, les délits – qui sont majoritairement des réitérations d’infractions commises plus de trois fois – sont un peu plus fréquemment enregistrés dans l’agglomération parisienne (42 % contre 38 % pour les contraventions).
S’agissant de l’ensemble des délits enregistrés par la police et la gendarmerie, le profil des mis en cause est le suivant : 94 % d’hommes et 63 % de personnes âgées de 18 à 29 ans, et même 18 % de mineurs. Néanmoins, les infractions Covid-19 sont très majoritairement des contraventions ; sur le périmètre restreint de la police nationale, 86 % des mis en cause pour contravention sont des hommes et 60 % sont âgés de 18 à 29 ans.