En 2018, en France métropolitaine, 1 378 victimes d'infractions "anti-LGBT" (crimes ou délits du fait de l'orientation sexuelle réelle ou supposée ou de l'identité de genre) ont été enregistrées par les forces de police et de gendarmerie, contre 1 026 en 2017, ce qui représente une hausse de +34,3 %.
Cette évolution pourrait en partie s'expliquer par une tendance des victimes à davantage porter plainte. A noter par ailleurs qu'une même victime (personne physique) LGBT peut avoir subi plusieurs infractions à son encontre.
Comme en 2017, ces victimes sont majoritairement des hommes : 75,4 % en 2018 et des jeunes : 59,1 % ont moins de 35 ans.
La majorité des victimes d'infractions anti-LGBT est enregistrée dans les aires urbaines de plus de 200 000 habitants et leur part s'est accrue entre 2017 et 2018 (60,4 % en 2018 contre 56,2 % en 2017). En effet, entre 2017 et 2018, la hausse des victimes est nettement plus prononcée dans les aires urbaines de 200 000 à moins de 2 millions d'habitants que dans les autres types d'aires urbaines.
Les 5 départements les plus touchés par les infractions anti-LGBT enregistrées par les services demeurent : Paris, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Gironde et le Rhône.
Les injures et les outrages représentent 31,7 % des infractions enregistrées, tandis que les violences (physiques et sexuelles) à la personne représentent de l'ordre de 30 % en 2018.
La hausse concerne la plupart des catégories d'infractions.
Source : Service Statistique Ministériel de la Sécurité Intérieure (SSMSI).