Comme d' autres pays de l'Union européenne, la France est aujourd’hui confrontée au basculement de plusieurs centaines de personnes dans l’engagement radical violent, le plus souvent en lien avec des filières terroristes. C’est une menace pour le pays. Ce sont autant de drames pour nos jeunes ressortissants, manifestement déstabilisés et sous influence de filières de recrutement organisées. C’est une douleur insupportable pour leurs familles.
Sous couvert de buts prétendument humanitaires, ou au nom d’un message religieux dévoyé, ces filières prônent un discours de haine. Elles ne manifestent aucune considération humaine pour leurs recrues et les poussent à entreprendre des actions criminelles, mettant en danger leur propre vie et celle des populations qu’elles côtoient.
Des jeunes, partis dans ces circonstances, sont morts ou portés disparus.
Le Gouvernement a arrêté un plan pour lutter contre ce phénomène. Il vise à démanteler ces filières, à empêcher les déplacements motivés par de tels buts, à lutter contre la diffusion de contenus illicites sur les réseaux, à coopérer plus efficacement au plan international. Il prend également en compte la solitude et le désarroi des familles victimes de ces situations dramatiques, qui parfois n’ont pas perçu de signaux d’alerte volontairement dissimulés, ou n’ont pas pu enrayer la dérive qui s’installait.
Lorsqu'une personne est confrontée dans son entourage personnel ou professionnel au changement inquiétant de comportement d’un proche, elle peut s’interroger sur une éventuelle radicalisation et comment prévenir les autorités. En effet, la bascule dans la radicalisation correspond à un comportement social qui, par adhésion à une idéologie extrémiste et l'adoption ou le soutien de la violence, peut mettre en danger la sécurité des personnes et des biens.
C’est pour rompre cette solitude face à des circonstances très difficiles, qu’un numéro d’assistance et d’orientation a été mis à votre disposition. L'objectif est de mobiliser les moyens de l’État pour vous aider à surmonter ce douloureux problème.
La radicalisation est un changement de comportement qui peut conduire certaines personnes à l’extrémisme et au terrorisme.
Le processus de radicalisation est parfois difficilement décelable, mais il se traduit souvent par une rupture rapide du comportement et un changement dans les habitudes de la personne.
Le phénomène de radicalisation concerne le plus souvent des adolescents et des jeunes adultes en situation d’isolement et/ou de rupture. Il peut également toucher des personnes parfaitement insérées mais vulnérables.
Si la situation est jugée préoccupante, la personne signalée et sa famille bénéficieront d’un accompagnement adapté à leur situation. L’objectif est de prendre en charge l’individu radicalisé pour éviter qu’un drame se produise, sans oublier d’aider ses proches. Si la personne est mineure, des mesures existent pour empêcher un éventuel départ à l’étranger. Les écoutants du numéro vert vous orienteront sur les démarches à suivre. Si vous pressentez un passage à l’acte imminent, rendez-vous au poste de police le plus proche ou à la gendarmerie.
Les comportements suivants peuvent être les signes qu’un processus de radicalisation est en marche. Plus ils sont nombreux, plus ils doivent alerter la famille et l’entourage.
Il existe plusieurs moyens permettent d'échanger pour être conseillé sur la radicalisation d'un proche :
Ce numéro vert vous permet d'accéder à la plate-forme d'assistance aux familles du lundi au vendredi de 9h00 à 18h00.
Mis en place par le Gouvernement dès 2014, l’appel est gratuit, l’équipe est à la disposition de cette personne, pour :
En dehors des jours et des horaires d'ouverture, vous pouvez utiliser ce formulaire pour contacter la plate-forme et ainsi décrire la situation que vous souhaitez signaler. Vous serez recontacté dans les meilleurs délais.
En cas d’urgence, notamment pour vous opposer à la sortie du territoire de votre enfant mineur sans la présence d’une personne titulaire de l’autorité parentale, adressez-vous sans délai au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie la plus proche .
Le signalement sert aussi à aider les proches. Appeler ne représente pas une mesure punitive, il s’agit d’une mesure préventive. Après un appel et après évaluation de la situation, les services de l’État mettront en place un accompagnement adapté pour éviter que la situation ne se détériore.
En effet, tous les signalements pour radicalisation potentielle, quel que soit le canal utilisé, sont transmis au préfet de département, représentant de l’Etat, qui réunit au sein de l’état-major de sécurité un groupe d’évaluation départemental (GED) en vue d’évaluer la pertinence du signalement et, le cas échéant, de décider des mesures à prendre. Les signalements non pertinents ou abusifs ne sont donc pas retenus. La confidentialité du signalement et du signalant est préservée. En fonction de l’évaluation menée, le GED peut conclure à la nécessité de mettre en place une action des services de sécurité et / ou une prise en charge à caractère social ou psychologique en orientant, dans ce dernier cas, le traitement de la situation vers la cellule départementale de prévention de la radicalisation et d’accompagnement des familles (CPRAF). Le procureur de la République est associé à ce dispositif.
Pour plus d'information, rendez-vous sur les pages :
Lien vers le site Stop Djihadisme
Lien vers le site du CIPDR