19.01.07 - Déplacement de M. Nicolas SARKOZY dans l'Aveyron

19 janvier 2007

Intervention de M. Nicolas SARKOZY, Ministre d'Etat, Ministre de l'Interieur et de l'Aménagement du Territoire, devant les forces vives à Millau lors de son déplacement dans l'Aveyron


Cher Jacques GODFRAIN et cher Jean PUECH,
Mesdames et Messieurs les élus de l'Aveyron,
Mesdames, Messieurs les chefs d'entreprise,
Mesdames, Messieurs,

Je suis sincèrement heureux d'être aujourd'hui parmi vous dans l'Aveyron, votre si beau département, cher Jean PUECH, dans votre bonne ville de Millau, cher Jacques GODFRAIN. C'est ma troisième visite dans ce département et, comme chaque fois, l'accueil y est plus chaleureux encore, ce n'est certainement pas la dernière.

Il fallait absolument que je sois parmi vous aujourd'hui. Pour m'exprimer sur les atouts de la France, je ne pouvais trouver meilleur endroit qu'un département qui en possède autant. Pour vanter la diversité de nos terroirs, je ne pouvais trouver meilleur endroit qu'un département comme le vôtre, qui se déploie du Bas-Quercy et de l'Aubrac jusqu'au bord du Larzac où nous sommes. Pour évoquer cette politique essentielle qu'est l'Aménagement du territoire, je ne pouvais trouver meilleur endroit qu'un département qui porte autant les traces de l'action des hommes pour le mettre en valeur. Pour illustrer cette idée simple que tout est toujours possible, je ne pouvais trouver meilleur endroit qu'un département et une ville qui ont su croire en leur renouveau et n'ont jamais cessé de s'en donner les moyens. Enfin, pour exprimer qu'il n'existe aucune fatalité, je ne pouvais trouver meilleur endroit qu'un département qui vient de renouer avec la croissance démographique, après 120 années de reflux. Vraiment, je me devais d'être parmi vous aujourd'hui.
   
La France que j'aime, je le sais, c'est aussi la vôtre : c'est la France qui travaille, c'est la France qui ne compte pas ses heures ni ses efforts, c'est la France qui se lève tôt. Cette formule peut bien être caricaturée, vous et moi, nous savons ce qu'elle signifie. Notre France, c'est aussi la France qui ne brûle pas des voitures pour se faire entendre. Parce qu'elle sait que tout se mérite. Parce qu'elle sait que pour recevoir, il faut d'abord donner. Parce qu'elle sait que dialoguer vaut toujours mieux que revendiquer. Cette France-là, qu'elle peine ou qu'elle réussisse, ne reste jamais inactive ou passive face aux événements. Voilà ce que j'aime ici en Aveyron. Voilà les valeurs qui nous rapprochent ! Jamais, quelles que soient les difficultés ou les succès, vous n'avez renoncé à aller de l'avant. Jamais vous ne renoncez à entreprendre. Je l'ai encore vu ce matin de manière éclatante dans le secteur de la ganterie, que tout le monde disait condamné, ruiné, voué à une disparition certaine dans notre pays, il y a encore quelques années. C'était sans compter avec l'inventivité, la détermination et le talent des Aveyronnais.

Et vous ne craignez pas de relever les défis les plus audacieux. Je crois m'y connaître un peu en matière de défis audacieux et, croyez-moi c'est en connaisseur que j'apprécie aujourd'hui le défi le plus beau que vous ayez relevé : faire passer ici, à Millau, un nouvel axe majeur de communication entre le Nord et le Sud de l'Europe, via l'autoroute A75 de Clermont-Ferrand à Béziers, au prix d'une prouesse artistique et technologique que des générations de Françaises et de Français n'ont pas fini d'admirer. Je veux vous dire ici la profonde émotion esthétique qui est la mienne chaque fois que j'ai la chance de revoir la ligne superbe et épurée du viaduc de Millau. La grâce de cet ouvrage fait oublier la puissance de ses fondations et pour un peu on le croirait littéralement suspendu entre le Causse rouge et le Plateau du Larzac.

Ce viaduc est le chef d'œuvre du génie civil français, le meilleur du monde, Cher Jean-François ROVERATO, à en juger par les multiples réalisations et les succès internationaux de nos grandes entreprises de construction. Du viaduc de Garabit, imaginé par Gustave EIFFEL dans le Cantal voisin, à Millau aujourd'hui, les techniques et les savoir-faire ont changé. C'est tout l'honneur et le talent de nos entreprises que d'avoir su sans cesse s'adapter et progresser. Mais il est une chose qui n'a jamais changé à travers le temps, c'est la volonté tellement propre à notre Nation et à ses élus de conquérir et de mettre en valeur chaque parcelle de notre territoire. Le viaduc de Millau, c'est aussi, d'une certaine manière, le chef d'œuvre de cet esprit français. Et c'est enfin un chef d'œuvre de la persévérance, car si j'ai bien compté, il aura fallu près de 20 ans pour franchir les gorges du Tarn, non pour construire le viaduc – ce qui fut bouclé dans le temps record de 39 mois – mais pour vaincre les innombrables réticences administratives. Permettez-moi donc de saluer tout autant, ceux qui furent les concepteurs et les constructeurs du plus grand ouvrage de génie civil du monde, que ceux qui eurent l'audace politique de faire naître, de défendre et de soutenir ce projet unique.

Le viaduc de Millau est véritablement un sujet légitime de fierté pour chaque Français. Mais il constitue aussi et surtout une chance de développement pour tout le Sud-Aveyron. A voir la multiplication des projets d'implantation, je constate que le viaduc n'est d'ores et déjà plus une promesse de développement mais bel et bien un facteur concret et direct de croissance. J'y vois la marque du succès rapide et incontestable du programme d'accompagnement que l'Etat et les collectivités locales ont eu la sagesse d'engager en parallèle à la construction du viaduc. Cet ouvrage s'est du reste appliqué depuis deux ans à démentir toutes les prévisions alarmistes. Loin d'assécher la fréquentation touristique du Millavois, le viaduc, au contraire, s'est affirmé avec un million de visiteurs l'an dernier comme le premier site touristique du département. Je ne doute pas qu'attirés ici par cet ouvrage exceptionnel, vous saurez séduire les touristes pour les garder et leur faire découvrir toutes les autres richesses naturelles et du patrimoine de l'Aveyron, comme le superbe réseau de cités templières que vous partagez avec les départements voisins– je sais, cher Jean PUECH, combien elles vous sont chères –. J'ajoute que, en contradiction aussi avec ce qu'annonçaient les Cassandre, le viaduc a fait largement disparaître les trop fameux « bouchons » de Millau. Il a ainsi permis de limiter les dommages écologiques et les nuisances insupportables que suscitait cette congestion récurrente pour votre ville, Cher Jacques GODFRAIN. Enfin, je veux me réjouir tout particulièrement de ce que cet équipement nouveau, conjointement à notre politique de sécurité routière, a permis de réduire la dangerosité des routes du secteur. Sur les deux dernières années, vous avez connu deux fois moins d'accidents et déploré trois fois moins de tués. On en fait jamais assez, à mes yeux, pour épargner des vies humaines. Mais il n'est pas interdit de reconnaître les progrès effectués.

Valoriser nos atouts, dépasser nos faiblesses pour les transformer en forces, défendre l'égalité des Français face au développement, cultiver les potentialités de chacun des terroirs de notre beau pays : cette politique a un nom, c'est celle de l'Aménagement du territoire. Au terme de près de deux années d'action, je suis fier d'avoir réhabilité cette grande politique nationale. Je suis fier d'en être le ministre. Mais ce serait une erreur profonde de la limiter aux frontières administratives de mon seul ministère. L'Aménagement du territoire doit absolument demeurer l'une de nos grandes politiques inter-ministérielles : tout comme le développement durable, je souhaite, aujourd'hui comme pour demain, que chacune de nos politiques publiques intègre cette dimension. Permettez-moi maintenant de partager avec vous ma vision d'une politique d'Aménagement du territoire ambitieuse, juste et efficace.

Le 1er axe de cette politique consiste pour moi à valoriser au mieux les activités humaines sur tout notre territoire.

Valoriser les activités économiques sur l'ensemble de notre territoire exige tout d'abord d'être capable de mettre nos territoires en communication les uns avec les autres. Beaucoup a été fait pour le désenclavement de l'Aveyron – Millau le sait mieux que quiconque – mais il reste encore tant à faire. Dans le domaine routier, la mise en deux fois deux voies de la RN88 est une nécessité. L'Etat est prêt à apporter la moitié des coûts d'investissement de ce projet, sachant qu'il supportera aussi la totalité des coûts d'exploitation. Je n'ignore pas la disponibilité du département de l'Aveyron, mais il faut maintenant que les autres partenaires prennent leurs responsabilités et que le projet avance. L'exigence de développement durable nous impose de ne pas oublier la voie ferroviaire, en particulier dans le contexte du développement de notre réseau national à grande vitesse. Il importe d'engager une réflexion et d'arrêter les propositions de nature à permettre les meilleurs accès possibles pour tout le territoire aveyronnais au réseau à grande vitesse. Dans ce but, un groupe de travail sera très rapidement constitué. Il se composera de représentants du ministère de l'Aménagement du territoire, des services déconcentrés de l'Etat, de la SNCF et des différentes collectivités territoriales concernées. J'espère que ce groupe de travail en renforçant les contacts entre la SNCF et toutes les parties intéressées par les dessertes ferroviaires permettra aussi d'améliorer la qualité du dialogue et de la concertation sur ces questions.

Depuis deux ans, j'ai également décidé que l'Aménagement du territoire ne pouvait se borner à répartir, comme cela fut longtemps compris, les activités existantes sur les différentes parties du territoire national. Il convenait d'être résolument offensif : il fallait encourager, stimuler, susciter le développement économique au cœur des territoires, par le biais d'appels à projets. C'est cette même démarche qui fut utilisé dans deux registres différents. Le premier fut en 2004 celui de l'innovation, lorsque, depuis le ministère de l'Economie et des Finances, j'ai décidé le lancement des pôles de compétitivité destinés à rapprocher, sur un territoire donné, chercheurs, industriels et enseignants. L'Aveyron n'est pas demeuré en reste puisqu'elle est impliquée, à ce jour, dans deux pôles de compétitivité, dont l'un, « Aéronautique, Espace et Systèmes embarqués », a été reconnu comme un pôle à rayonnement mondial.

Forts du succès de cette démarche, nous avons initié à partir de 2005 une seconde étape tournée, cette fois, vers le développement des territoires ruraux : les pôles d'excellence rurale. La première vague de labellisation de juin 2006 a abouti à soutenir deux pôles dans l'Aveyron. Le premier, porté par le pays du Rouergue occidental, prolonge la démarche d'excellence dans le domaine agricole, si caractéristique du département de l'Aveyron. Ici plus qu'ailleurs - cela mérite d'être souligné - les acteurs de l'agro-industrie ont compris depuis longtemps tout le bénéfice qu'ils pouvaient retirer des AOC et des différents labels de qualité. De même, nous n'avons pas hésité à soutenir le projet de développement du tourisme de découverte économique. Il possède ici de très forts attraits, centrés sur le viaduc bien entendu, mais aussi et depuis longtemps sur les très belles caves de Roquefort.

Cette démarche se poursuit encore puisque trois projets de pôles d'excellence rurale supplémentaires ont fait l'objet d'un accord en décembre dernier, lors de la seconde vague de labellisation : sur les services aux personnes et aux malades, ainsi que pour la valorisation du pays du Haut Rouergue. Au total, ce sont plus 4 M€ d'engagements qui ont été souscrits par l'Etat. Vous vous êtes mobilisés, je peux vous assurer que les crédits seront au rendez-vous.

Le 2ème axe essentiel de l'Aménagement du territoire vise, selon moi, à préserver et développer l'immense espace rural de notre pays.

Il me faut être honnête avec vous : j'ai longtemps été et je suis encore un élu de la ville, au moins pour quelques mois… Mais parce que je connais trop bien nos villes, j'en apprécie d'autant mieux le monde rural à sa juste valeur. J'ai toujours refusé de considérer la ruralité comme un problème de la France. Les Français ruraux sont des citoyens à part entière. Ils n'ont besoin de la commisération de personne. Il faut être singulièrement aveugle pour ne pas percevoir combien nos espaces ruraux sont justement le cœur de notre qualité de vie, cette « vie à la française » qui attire dans notre pays tant de visiteurs et de touristes étrangers. Et s'ils sont aujourd'hui plébiscités par les Français urbains, c'est que nos territoires ruraux recèlent un équilibre et une sérénité dont notre société a cruellement besoin.

Mais pour que nos zones rurales restent attractives ou, pour certaines, qu'elles le redeviennent, encore faut-il que les Français soient en mesure d'y trouver une gamme minimale de services au public. Je vais vous le dire comme je le pense : je suis résolument opposé à toute suppression mécanique de services publics, sans considération de leur effet sur des zones rurales fragiles. Lorsque je suis revenu au ministère de l'Intérieur en juin 2005, j'ai souhaité que les grandes administrations de l'Etat - les Finances, l'Education nationale, l'Equipement - et les entreprises publiques telles que la Poste ou la SNCF cessent de réorganiser leurs réseaux de manière cloisonnée. Comme chacun travaillait dans son coin, c'était toujours dans les mêmes régions rurales que l'on voulait fermer les services publics. Cette logique était inepte et injuste, car lorsque tout ferme partout à cause du manque de population, il ne faut pas s'étonner ensuite qu'il y ait encore moins d'habitants. En revanche, il n'y avait personne pour proposer non plus l'ouverture de nouveaux points de contact dans des zones en forte croissance. J'ai donc demandé à tous les Préfets de France de réfléchir à la carte des services au public dans leur département, en partant, cette fois, des besoins exprimés par les habitants et par les élus.

Comprenons-nous bien, je ne prétends que les services publics soient intangibles. La raison d'être d'un service public, c'est d'être efficace pour les citoyens et d'offrir le meilleur rapport qualité-prix pour les contribuables. Nous sommes tous à la fois des contribuables et des citoyens et personne ne peut dire aujourd'hui que nos services publics sont tous parfaits ni qu'ils sont tous remarquablement économes. Mais je veux prendre un engagement absolument clair pour aujourd'hui et pour demain : toute réforme des services publics ne peut intervenir que pour garantir à tous un service d'une qualité encore supérieure. C'est le principe des « Points Poste » qui sont confiés à des commerces de proximité, ce qui permet d'assurer les mêmes services avec des horaires d'ouverture plus longs. C'est à nous qu'il appartient d'imaginer, d'utiliser les nouvelles technologies et d'inventer les solutions pour garantir la permanence des grands services régaliens. Plutôt que d'avoir de multiples administrations de l'Etat cherchant tant bien que mal à entretenir des points de contact avec le public, essayons par exemple de jouer la carte de la polyvalence et de la mutualisation des moyens.

Enfin, il ne faudrait pas que l'on oublie que certains services au public, qu'ils soient publics ou privés comme des cabinets médicaux, des pharmacies ou des crèches sont au moins aussi importants pour les zones rurales que la présence de nos grandes administrations. Là encore, il y a beaucoup à faire pour accompagner la création de pôles de santé en zones rurales qui permettent une vraie permanence des soins. Je suis heureux que deux des pôles d'excellence rurale labellisés en décembre dernier pour l'Aveyron se donnent cet objet.

Enfin, l'Aménagement du territoire – c'est la 3ème orientation majeure – consiste à soutenir les territoires en difficulté, notamment ceux qui sont frappés par des mutations économiques lourdes, afin de leur offrir la capacité de rebondir.

Alors qu'on l'interrogeait un jour dans l'Etat du Michigan sur ce que les salariés locaux licenciés par General Motors devaient faire, le secrétaire d'Etat au Trésor de Ronald REAGAN répondit froidement « déménager en Floride ». En France, nous n'acceptons pas et nous n'accepterons jamais cette logique. Ce n'est pas notre vision de la solidarité nationale. La mobilité des salariés est nécessaire et souhaitable, mais je veux vous dire que je n'accepte pas que la République abandonne ceux de ses territoires les plus en difficultés. Je n'accepterai jamais que l'Etat puisse tirer un trait sur des régions entières, au motif qu'elles vivent des restructurations industrielles délicates, à peine quelques années souvent, après avoir contribué à la prospérité nationale. Qui a oublié que les zones minières étaient, il y a quelques décennies, les éléments moteurs de l'activité économique ? Cette solidarité élémentaire entre les régions qui gagnent et celles qui ont besoin de rebondir, c'est aussi l'un des aspects de l'Aménagement du territoire auquel je suis très attaché. Car derrière ces territoires, il y a des hommes, des femmes, des enfants auxquels je refuse d'expliquer qu'ils n'ont, eux, pas droit à l'égalité des chances. L'Etat a répondu présent, en Aveyron, pour accompagner la reconversion du bassin de Decazeville, où les engagements pris en 2000 par le gouvernement précédent ont été tenus. Dans le Tarn voisin, la ville de Carmaux a également été soutenue. L'Etat doit continuer à le faire, en facilitant la remise en état des terrains destinés à l'accueil de nouvelles activités.

Pour être complet, je souhaite même que nous nous donnions les moyens de changer profondément l'ampleur de notre action dans ce domaine. La France consacre plus de 5 milliards d'euros chaque année à financer des pré-retraites et à maintenir dans l'inactivité des hommes et des femmes dans la force de l'âge. Je propose qu'on en finisse avec cette politique malthusienne qui ne voit pas que c'est l'activité qui engendre l'activité. S'il suffisait de retirer les seniors du marché du travail pour offrir des emplois aux jeunes, alors nous aurions le taux de chômage pour cette catégorie le plus bas du monde. Au contraire, je crois nécessaire de consacrer ces moyens à organiser la revitalisation de toutes les zones qui connaissent des difficultés transitoires. L'Etat ne peut se substituer à l'esprit d'entreprise et à l'énergie des collectivités locales en matière de développement économique, mais il lui appartient de tendre la main aux territoires en difficultés qui veulent en sortir.

Mesdames, Messieurs, la France, tout comme l'Aveyron, dispose d'atouts admirables et nombreux. Cultivons-les résolument ensemble. Comme vous savez le faire si bien ici, continuons en France à concilier nos traditions avec le goût de l'innovation, la sérénité de nos zones rurales avec le dynamisme, la recherche de l'excellence avec la solidarité pour les plus fragiles. N'ayons jamais peur de changer, tant qu'il s'agit de demeurer fidèles à ce qui nous est le plus cher. N'ayons pas peur d'être ambitieux, car il est aussi risqué d'avoir de petites ambitions pour soi-même et pour son pays que d'en formuler de grandes. Ce faisant rendons à la politique sa noblesse, qui est dans l'action. Nous attirerons alors à elle tant de Français qui s'en sont détournés, à force d'entendre leurs responsables répéter que rien n'était plus possible. Je propose une chose très simple : que ceux pour qui rien n'est possible, les indécis et les contemplatifs cessent de faire de la politique. Ici, en Aveyron, vous n'avez jamais imaginé que quoi que ce soit fût impossible pour les Aveyronnais. Cette force-là, cette détermination tranquille, ce goût de la réussite, j'en aurai besoin, croyez-moi, pour convaincre tous nos concitoyens. Aidez-moi. Aujourd'hui, la France a besoin de vous.