Intervention de Michèle Alliot-Marie, ministre de l'intérieur, de l'Outre-mer et des collectivités territoriales
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Je remercie Monsieur le Président BAFFY de son intervention.
Les vols sur les chantiers sont une véritable préoccupation.
Vous avez rappelé les chiffres de l'enquête que vous avez menée en collaboration avec l'université d'Assas.
Les vols d'outillage, d'engins de chantier et de métaux pénalisent l'ensemble du secteur du bâtiment et des travaux publics. Ils sont pour l'économie française tout entière un véritable manque à gagner.
Je vous l'avais dit le 7 février dernier, et je vous le redis aujourd'hui : nous avons le devoir d'agir dans un esprit de partenariat. Le dialogue est la condition de la mobilisation de tous et d'une action efficace sur le terrain.
Le protocole d'accord que nous signons ce 14 avril, soit 2 mois après est une étape importante de cette démarche de dialogue (1). Il nous permettra de mettre en œuvre des solutions concrètes au problème de la sécurité des chantiers (2).
J'ai entendu votre demande d'une meilleure prise en compte de la sécurité des chantiers par les forces de police et de gendarmerie.
Vous m'avez dit votre besoin d'un interlocuteur unique auprès des services de l'Etat.
J'ai compris votre demande de simplification des dépôts de plainte.
Je suis consciente des conséquences de la hausse du coût des matières premières. Elle explique souvent les exactions des bandes organisées. Elle incite parfois certains entrepreneurs indélicats à s'approvisionner de manière illégale.
Je vous l'ai dit le 7 février dernier: chacun doit prendre ses responsabilités, services de l'Etat et professionnels du bâtiment.
Je ne vous ai pas caché que j'attendais beaucoup de vous.
L'implication de tous les acteurs est une condition essentielle de l'efficacité de notre action. Votre soutien m'est indispensable.
Je suis heureuse de constater, Monsieur BAFFY, que nous partageons cet état d'esprit.
Un échange constructif s'est mis en place entre mes services et la Fédération Française du Bâtiment.
Je salue l'esprit de responsabilité qui a présidé à nos échanges, et dont vous venez à nouveau de faire preuve, M. BAFFY.
Aujourd'hui, nous signons un accord pragmatique.
Un référent sûreté sera désigné dans chaque direction départementale de sécurité publique et dans chaque groupement de gendarmerie départementale.
Sa mission sera de conseiller, de former et de sensibiliser les entreprises concernées.
Mesdames, Messieurs,
La convention est rédigée. A nous maintenant de la mettre en œuvre.
Je compte sur votre énergie pour convaincre les professionnels du bâtiment de s'engager dans cette démarche au niveau départemental.
Vous pouvez comptez sur ma détermination. Je vous remercie.