05.10.2004 - Question au Gouvernement sur la lutte contre le terrorisme

5 octobre 2004

Question de M. Daniel POULOU, Député des Pyrénées-Atlantiques à Dominique de VILLEPIN sur la lutte contre le terrorisme.


Question de M. Daniel POULOU, Député des Pyrénées-Atlantiques

Le week-end dernier, une opération policière d'une exceptionnelle ampleur a permis d'arrêter dans le département des Pyrénées-Atlantiques les principaux responsables de l'organisation séparatiste basque ETA, de découvrir de nombreuses caches d'armes et de saisir d'importants documents. Je suis sûr que tous ici, comme moi, saluent l'initiative du Gouvernement et ce remarquable succès (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et plusieurs bancs du groupe UDF). La lutte contre le terrorisme contribue à restaurer la sécurité intérieure et, en l'espèce, à resserrer les liens de solidarité de notre pays avec la démocratie espagnole. Cette opération apporte la preuve qu'une coopération policière internationale est indispensable pour combattre efficacement le terrorisme. Monsieur le ministre de l'intérieur, pouvez-vous apporter à la représentation nationale des informations complémentaires sur ces arrestations ainsi que, d'une façon plus générale, sur l'action du Gouvernement en matière de lutte contre le terrorisme ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP)

Réponse de Dominique de VILLEPIN

Monsieur le député, je sais tout votre travail sur le terrain, avec l'ensemble de vos collègues parlementaires, pour réaffirmer l'autorité de l'Etat et les valeurs républicaines dans votre département. C'est en effet une opération de très grande envergure qui a permis le week-end dernier de s'y attaquer aux structures logistiques et militaires de l'ETA, et ainsi éviter que notre pays serve de base arrière aux terroristes basques. Des caches d'armes ont été découvertes, d'importantes sommes d'argent liquide saisies, plusieurs personnes interpellées, dont les numéros un et deux de l'organisation, lesdits Antza et Anboto. Cela n'aurait pu avoir lieu bien sûr sans une étroite coopération entre tous les services de la police nationale - le Raid, la DNAT, les services locaux de la police judiciaire, mais aussi les Renseignements généraux qui ont travaillé de manière remarquable, durant plusieurs années, pour repérer ces caches d'armes extrêmement sophistiquées - ainsi que sans une étroite collaboration entre la France et l'Espagne. Nous souhaitons aller plus loin encore avec ce pays, dans la lutte contre le terrorisme bien sûr, mais aussi la lutte contre le trafic de drogue et l'immigration clandestine. C'est dans cette perspective que je rencontrerai jeudi mon homologue espagnol, José Antonio Alonso.