Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, a répondu à une question du député Goujon lors de la séance de questions d'actualité au gouvernement à l'Assemblée nationale, mercredi 5 mai 2010
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le député Philippe Goujon.
Vous avez raison, ce qui s'est déroulé le 1er mai à New York nous rappelle deux vérités.
Première vérité, c'est que la menace terroriste est bien réelle ; deuxième vérité, c'est que notre vigilance doit être totale et permanente. Nous le savons, nos intérêts, nos ressortissants, notre territoire constituent des cibles. Et d'ailleurs, c'est pour cela que sur l'année 2009 nous avons procédé à trente-six interpellations de personnes susceptibles d'être liées au terrorisme et que, depuis le début de cette année, depuis le 1er janvier, il y a eu dix-neuf interpellations là aussi de personnes dont l'activité était supposée liée au terrorisme. Je vous précise d'ailleurs qu'il y a quelques jours à peine, le 27 avril, cinq islamistes radicaux ont été interpellés, déférés et mis en examen parce que précisément nous avions observé sur leur site qu'ils prônaient la guerre sainte, le djihâd et apportaient leur soutien aux moudjahidines. Alors, face à cela, nous avons pris l'initiative hier d'exercices, trois exercices.Le premier au Stade de France, le second aux pieds de la Tour Eiffel, le troisième au Carré Sénart à Melun. Ca a été l'occasion de mobiliser des effectifs importants et de vérifier notre capacité à réagir puisque dans les mille sept cents personnes mobilisées il y avait naturellement policiers et gendarmes mais aussi les personnels de soins. Troisième précision, je vous indique que nous avons décidé... que le gouvernement a décidé de maintenir le plan Vigipirate à un niveau élevé, précisément pour ces raisons, puisque nous le maintenons au niveau rouge, c'est-à-dire l'avant dernier niveau ; le dernier niveau étant le niveau écarlate.
Tout ceci pour dire, Monsieur le député Goujon, que pour le gouvernement, nous ne devons pas être alarmistes, mais bien réalistes.
Et c'est ce que nous sommes.