21.03.2010 - Déclaration de Brice HORTEFEUX relative aux résultats du 2nd tour des élections régionales 2010

21 mars 2010

Intervention de M. Brice Hortefeux, Ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales - Paris, Hôtel de Beauvau


Seul le prononcé fait foi

Les résultats qui nous sont parvenus aujourd’hui pour les 22 régions de métropole et pour la Réunion, ne sont, à l’heure où je vous parle, que partiels et provisoires. Mais nous pouvons, d’ores et déjà, faire plusieurs observations.

Première observation :

la participation des électeurs. Ils ont été environ 53% à se prononcer lors de ce second tour.
C’est 7 points de plus que lors du premier tour, mais c’est 12 points de moins que lors du précédent scrutin de 2004, où la participation au second tour avait dépassé 65%.

Deuxième observation :

la droite et le centre avaient obtenu 36,8% en 2004 ; ils recueilleraient aujourd’hui environ 36%.

Troisième observation :

la gauche avait recueilli au premier tour 53,6% des suffrages et en obtiendrait  aujourd’hui 54%. Le résultat de la gauche au deuxième tour s’inscrit donc dans le prolongement du résultat du premier tour.

Quatrième observation :

le Front national, qui pouvait se maintenir dans 12 régions, a reculé par rapport à 2004, où il était en lice dans 17 régions. Au plan national, il recueillerait près de 10% des suffrages contre 12,4% en 2004.

Cinquième et dernière observation :

il apparaît que, contrairement à l’objectif qu’il s’était fixé publiquement et officiellement, le Parti socialiste ne parvient pas à conquérir la totalité des régions.

En effet, dans les régions qui votaient aujourd’hui et pour lesquelles nous disposons à cette heure de résultats provisoires – soit 23 régions – :

  • Le parti socialiste, qui en dirigeait 21 sur ces 23, en dirigerait désormais 20 en incluant la Guadeloupe dont les résultats étaient déjà connus dimanche dernier ;
  • La majorité parlementaire a d’ores et déjà conquis la Réunion et conservé l’Alsace ;
  • La région Languedoc-Roussillon, où le Parti socialiste avait été éliminé au premier tour, sera dirigée par un divers gauche ;
  • La région Corse connaît, ce soir, une situation complexe qui ne permet pas, à ce stade, de savoir quelles sont les formations politiques qui la dirigeront effectivement ;

j’ajoute que les résultats de la Guyane et de la Martinique ne nous parviendront qu’au cours de la nuit.
Ces résultats appellent, de ma part, deux commentaires :

  • Au plan national, en dépit d’une mobilisation supérieure qui s’est exprimée au second tour, les résultats obtenus sont en-deçà des attentes de la majorité ;
  • La forte abstention démontre que la majorité de nos concitoyens n’a pas été convaincue par l’action des conseils régionaux ; car  la question qui était posée lors de ce scrutin était celle de l’avenir des régions : à l’évidence, la complexité du système territorial exige une réforme profonde, comme s’y emploient le Gouvernement et le Parlement.

En tant que ministre en charge des collectivités territoriales, j’adresse mes félicitations et mes encouragements aux 1 880 conseillers régionaux élus ce soir : au-delà des clivages partisans, il leur appartient de répondre, dans l’exercice de leurs compétences, aux attentes qu’ont souhaité exprimer les Français.