Message de Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration
En cette journée du 16 février, il nous revient, avec le ministre de la défense et des anciens combattants, de présenter l'hommage solennel de la Nation à la mémoire des militaires de la gendarmerie nationale tués dans l'accomplissement de leur devoir en 2010 et en ce début d’année 2011.
Nous nous inclinons, aujourd'hui, devant la mémoire des 15 gendarmes qui, en autant de tragiques circonstances, ont poussé le sens du devoir, de l'abnégation et du dévouement jusqu'au sacrifice ultime. Nous voulons redire notre soutien indéfectible à leurs familles, à leurs proches et à leurs compagnons d'arme. Partageant leur douleur, nous les assurons de notre entière et profonde compassion. Le souvenir de chacun de ces 13 hommes est à jamais gravé dans nos mémoires.
Cette année encore, vous, les militaires de la gendarmerie nationale, ne ménagez pas vos efforts dans la lutte contre l'insécurité. Votre engagement en « tout temps, tout lieu et toute circonstance » n'est pas un vain mot. Quotidiennement, vous vous employez à combattre les formes d'insécurité les plus diverses : enquêtes judiciaires, surveillance générale, interventions sur des différents familiaux ou de voisinage, lutte contre l'insécurité routière, ou encore maintien de l'ordre constituent ainsi autant de missions au cours desquelles vous pouvez, à tout instant, avoir à faire face avec sang-froid à un danger imprévu.
Cette capacité d'adaptation que vous déployez en métropole comme outre-mer, vous l'exportez également hors de nos frontières, en conjuguant avec justesse, pour l'ordre et le droit, les savoir-faire militaire et policier. A ce titre, nous voulons tout particulièrement saluer l'engagement de certains de vos camarades en Afghanistan qui, en formant les forces de sécurité de ce pays, participent pleinement à la lutte contre le terrorisme.
Quelle que soit la nature de votre engagement, sur le territoire national ou en opérations extérieures, vous avez toute la confiance et le soutien de l'État qui se mobilise pour vous soutenir et vous défendre. Vous soutenir, d’abord, en mettant à votre disposition tous les moyens nécessaires à votre action : cette année, par exemple, vous disposerez progressivement des nouveaux outils opérationnels que j’ai fait adopter il y a quelques jours au Parlement dans le cadre de la LOPPSI. Mais vous défendre, aussi, en garantissant vos conditions de vie et votre statut. Les choses sont claires : qu’elles soient de police ou de gendarmerie, les forces de sécurité de notre pays sont exposées aux mêmes risques. Je veillerai donc toujours à ce qu’elles soient traitées de la même façon et à ce que chacune bénéficie toujours, dans le respect de son identité propre, des avancées obtenues par l’autre. C’est une question d’équilibre. C’est une question de justice. C’est un engagement personnel.
En ce jour d'hommage solennel, nous ne pouvons enfin oublier ceux des vôtres qui ont été blessés dans l'exercice de leurs missions et qui souffrent dans leur chair. Conscients du sacrifice dont ils portent les séquelles, nous leur souhaitons de pouvoir se rétablir vite et d'exercer à nouveau leur métier avec toute l'énergie et la passion qu'il requiert.
Gardez toujours en mémoire le souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour la France. Que leur sens aigu du devoir et leur sacrifice guident votre action et vous amènent, en leur honneur, à toujours placer, la protection de nos concitoyens au cœur de votre action.